Dans le cadre des seize jours d’activisme en faveur de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), la commune VI, à l’instar des autres communes du district de Bamako, a procédé, ce mardi 30 novembre 2021, au lancement des activités de la campagne de plaidoyer auprès des décideurs et des élus contre les violences basées sur le genre et celles faites aux femmes et aux filles. Cette cérémonie de plaidoyer a été organisée par le service local du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.

C’était en présence de Mme TANGARA Aminata DIAKITE dite Amicha, représentante du maire de la C VI ; Dr. Mama SYLLA, médecin chef du CSREF de la CVI ; de Alassane TOURE, chef de service local de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille en commune VI ; des représentants de la police, de la protection civile, des religieux, du Tribunal ; etc.
On y notait la présence des membres du Conseil national de Transition dont Nana Aicha CISSE et Mariam KONE.
Le thème retenu par la commune VI est : « toute décision prise vis-à-vis d’une personne doit être murement réfléchie pour ne pas entrainer un cycle de violence ».
Selon les initiateurs, cet atelier a pour objectif de renforcer la mobilisation et l’engament des décideurs, des élus et des acteurs locaux communautaires pour l’abandon des violences basées sur le genre.
Dans ses propos, Alassane TOURE a fait savoir que cette session de formation consistait à mener une campagne spécifique de plaidoyer en ciblant les décideurs et les élus concernant la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et les violences faites aux femmes et aux filles (VFF). Il a plaidé pour l’engagement des élus et des décideurs pour la lutte contre les violences basées sur le genre et celles faites aux femmes et aux filles.
A son tour, M. TOURE a témoigné qu’il y a un cycle de violence basé sur le genre, avant d’ajouter que les types de violences basées sur le genre étaient au nombre de sept.
Le chef de service local de la Promotion de la femme a illustré ses propos en affirmant que la violence a des chaines.
« Quand on veut violer une fille ou une femme, on l’agresse ou on la provoque d’abord avant de la violer. Cette procédure est un cycle de violence », a expliqué Alassane TOURE.
De son coté, Nana Aïcha CISSE a reconnu que le CNT est transversal dans le combat contre la violence basée sur le genre. Parce que, affirme-t-elle, le Conseil national de Transition s’occupe de toutes les questions liées de la République.
La représentante du CNT a signalé que l’Organe législatif a une commission qui s’occupe uniquement des questions liées aux femmes et aux enfants.
Elle a témoigné que tous les Maliens sont aujourd’hui victimes de violence perpétrée, depuis l’avènement de la crise, et que le cas des femmes est spécifique.
Pour terminer, Nana Aïcha CISSE a soutenu que le combat du CNT est d’œuvrer pour le mieux vivre des populations maliennes, y compris la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Pour sa part, la présidente de séance, TANGARA Aminata DIAKITE dite Amicha, a expliqué que cette session de formation sur le genre en commune VI s’inscrivait dans le cadre de l’engagement de tous les acteurs impliqués dans le schéma de lutte pour l’abandon des violences basées sur le genre.
La représentante du maire a déclaré que cette campagne spécifique de plaidoyer ciblait les thèmes émergents liés aux violences basées sur le Genre, aux violences faites aux femmes, aux filles et aux pratiques néfastes à l’intention des décideurs et élus à tous les niveaux.
Enfin, Aminata DIAKITE dite Amicha a regretté que les chiffres concernant les violences basées sur le genre étaient alarmants au Mali.
« Selon l’Enquête démocratique et de santé du Mali (EDSM-VI 2018), au moins 45% des femmes de 15 à 49 ans ont subi la violence », a-t-elle conclu.

PAR SABA BALLO

Source : Info-Matin