Du 13 au 14 mai 2022, le projet Juge (Justice pour les Survivantes de la Violence Basée sur le Genre) a outillé 20 journalistes sur les actions de la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) et les VSLC (Violences Sexuelles Liées aux Conflits) au siège de la COMADDH (Coalition Malienne des Défenseurs des Droits Humains). La cérémonie de clôture de cette session a été marquée par la présence du chef de projet, Saïfoulaye Saïdou Sidibé, du représentant de la Maison de la presse (MP), Mahamadou Talata Maïga et celui de la COMADDH, Thierno Amadou Sissoko.
En effet, le projet JUGE est une initiative des Avocats Sans Frontières France (ASF) en collaboration avec Avocats Sans Frontières Mali (ASF Mali) et Wildaf (Women in Law & Developpement in Africa) grâce au financement de l’Union Européenne et l’Agence Française de Développement (AFD). Il est mis en œuvre au Mali depuis plus de 2ans, dans le District de Bamako et dans les régions de Gao, Koulikoro, Ségou et de Mopti. Son objectif est d’améliorer la situation des droits humains au Mali et plus particulièrement celle des droits des femmes en ciblant les actes de VBG et de VSLC.
Dans le cadre de ce projet, pendant deux jours, les connaissances des Hommes de média ont été renforcées par les formateurs Me Oumar Sangaré de ASF Mali et Assim Konaté de Wildaf. Cela, sur les concepts liés aux VBG VSLC, le système de prise en charge des cas notamment les PEC judiciaires et le cadre légal de la prise en charge, le projet de loi d’incrimination des VBG, la médiatisation des VBG/VSLC soit les conséquences de désinformation, mésinformation et mal information sur la lutte contre les VBG/VSLC et les bonnes pratiques de l’entretien d’une victime et la rédaction d’un communiqué de presse sur les cas.
Selon le chef de ce projet, Saïfoulaye Saïdou Sidibé, l’objectif de cette formation est d’initier les journalistes dans les actions de lutte contre les VBG/VSLC au Mali en leur donnant des outils de compréhension sur l’ampleur et la gravité des VBG et des VSLC, de l’impunité de leurs auteurs et des freins induits à tout processus de réconciliation. « Outillés de ces compétences, nous espérons que les journalistes contribueront efficacement à la lutte contre les VBG en particulier et contre toute forme de violence en général. Ce qui contribuera à la promotion du respect des droits de l’Homme et à la bonne cohésion sociale au Mali » a conclu M. Sidibé.
Thierno Amadou Sissoko, représentant de la COMADDH a sollicité le concours des professionnels de média afin de les aider à changer de comportement et de faciliter l’adoption d’une législation de répression qui n’a pas encore vu le jour au Mali. C’est pourquoi, il a nourrit l’espoir que cet atelier permettra de développer les compétences appropriées pour faire face aux situations de VBG et de VSLC, surtout de renforcer leurs capacités à superviser, observer et couvrir les situations de VBG sur le terrain et dans le cadre de leur métier.
Pour sa part, Mahamadou Talata Maïga de la MP a affirmé que cette session permet aux journalistes de jouer leur partition en termes d’information du public concernant ces Violences Basées sur le Genre (VBG) d’une façon pertinente. Il renchérit qu’il sera un moyen de comprendre les VBG. Avant de féliciter les organisateurs et les encourager à continuer à outiller les Hommes de média sur lesdites thématiques en vue de les éclairer la lanterne pour que ceux-ci puissent faire pareil vis-à-vis du grand public. Ces deux jours de formation ont été sanctionnés par la remise des certificats de participation aux participants.
Par Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut
