Le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, à travers ses partenaires, a procédé lundi 16 avril à la cérémonie de lancement de la campagne de lutte contre les maladies tropicales négligées à LafiabougouChaba terrain. L’événement a marqué la présence du représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique et plusieurs personnalités.
A l’entame de ses propos, le Secrétaire Général du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique a remercié la population et les différentes délégations et personnalités venues de partout pour prendre part au lancement de la campagne de distribution gratuite de médicaments pour l’année 2018. Pour Mr Mama Kouma, secrétaire général du ministère de la Santé, cette cérémonie de lancement constitue un cadre privilégié de mobilisation sociale, de sensibilisation et d’échange pour obtenir plus d’adhésion de la population aux activités de campagnes de traitement de masses des maladies tropicales négligées. Car, sans l’obtention de son adhésion, il sera difficile d’obtenir de résultats satisfaisants en matière de lutte contre ces maladies. A ses dires, la totalité des districts sanitaires est touchée simultanément par diverses maladies tropicales négligées dont le trachome, la filariose lymphatique, les schistosomiases, les géo helminthiases et l’onchocercose. Ces maladies parasitaires et infectieuses constituent un problème de santé publique au Mali causant de lourdes pertes tant sur le plan épanouissement physique, social et économique des populations que sur le développement même du pays. Des résultats positifs ont été enregistrés de 2016 à 2017 en ce qui concerne l’onchocercose dont les évaluations réalisées ont montré l’absence d’infection au sein des communautés et des simulies examinées, chose qui témoigne à suffisance la positivité de plus de 15 années de traitement à l’ivermectine. Pour la filariose lymphatique, le traitement de masses a été arrêté dans 49 districts sanitaires sur les 75 qui étaient endémiques en 2017. Des études pour l’arrêt du traitement de masse contre la filariose lymphatique des 26 districts sont planifiées pour l’année 2018. Cependant,l’évaluation des 26 districts reste à montrer une prévalence inférieure au seuil d’endémicité de 1 % préconisé par l’OMS comme critère d’évaluation pour l’arrêt du traitement.
Le représentant du ministre a enfin conclu son discours en soulignant qu’en dépit de ces avancées considérables, des défis restent à relever à présent dans la lutte contre ces maladies.
Quant à la Directrice Marly kneriemen, représentantede Helen Keller international, elle soulignera que la campagne de distribution de masse de l’année 2018 concerne 70 districts sanitaires et au moins 18 000 000 de personnes.
A noter que les maladies ciblées sont : la bilharziose, l’onchocercose, les géo-helminthiases et la filariose lymphatique.
La Directrice a par la suite fait savoir que les maladies à traiter dans chaque district sont en fonction du profil épidémiologique du district. Selon la situation de chaque maladie, les décisions sont prises en fonction les directives de l’OMS. A titre d’exemple, au sein de la capitale, c’est la bilharziose qui sera traitée dans tous les six districts cette année. Et ce sont les enfants de 5 à 14 ans qui sont concernés. Elle a conclu ses propos en montrant qu’ensemble, il est possible de venir à bout de cette lutte à travers l’éradication absolue des maladies tropicales négligées au Mali.
Mamadou Diarra
Stagiaire
Le Pays