En prélude de la célébration de la journée mondiale et de la semaine nationale de lutte contre le paludisme, le Programme National de Lutte Contre le Paludisme (PNLP) a organisé le lundi 24 avril 2018, une conférence de presse sur la situation de la lutte contre le paludisme au Mali.
Dans sa présentation, la Directrice adjointe du PNLP, Dr. Koné Adiara Traoré a dégagée la problématique du paludisme, en disant que selon le rapport annuel 2016 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : 90 pays représentant au total quelques 3,2 milliards de personnes, soit 40 % de la population mondiale sont exposées au paludisme. De même, qu’il y’a 216 millions de cas avec 445 000 décès. Cependant, elle a souligné que 90% de ces décès surviennent dans 15 pays localisés en Afrique subsaharienne.
Concernant le Mali, elle a expliqué qu’en 2017, les formations sanitaires ont enregistré 2 097 797 cas de paludisme dont 673 574 cas graves avec 1050 décès soit un taux de létalité de 0,50 %. Ainsi, elle dira que le paludisme a constitué 32% des motifs de consultations.
Par ailleurs, elle est revenue sur les stratégies de lutte contre le paludisme au Mali, notamment en matière de prévention. En ce sens, elle a énuméré un certain nombre de mesures dont les moustiquaires imprégnées d’insecticides de longue durée d’action; les pulvérisations intra domiciliaires, et autres méthodes, le traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes, la Chimio prévention du paludisme saisonnier chez l’enfant de 3-59 mois et la recherche sur la vaccination en cours dont un candidat testé chez les adultes avec 52% d’efficacité.
Par rapport à la prise en charge des cas de paludisme, elle a parlé des tests de Diagnostic Rapide et les examens de la microscopie pour la confirmation biologique des cas; les Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisinine pour le traitement les cas simples ainsi que les médicaments injectables pour les cas graves. S’agissant de l’accès aux intrants de lutte contre le paludisme, la Directrice adjointe, a évoqué que les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et la population bénéficient de ces intrants gratuitement.
Aux dire des responsables, actuellement, aucun vaccin n’est disponible pour lutter contre le paludisme. Ainsi, à l’institut Pasteur, plusieurs équipes travaillent à l’élaboration de vaccins contre le paludisme et plusieurs candidats sont l’étude. Au dire des responsables, deux nouveaux types de candidats vaccins de paludisme sont en train d’être testés par MRTC et ses partenaires à Bancoumanan et à Doneguébougou dans la région de Koulikoro. Pour eux, ce vaccin en phase I suscite un espoir d’une protection de 100% d’après les premiers résultats obtenus aux USA.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain