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Lutte contre la traite des personnes au Mali : Une vingtaine d’affaires pendantes devant les juridictions

Ils étaient nombreux, les hommes de media, à prêter une oreille attentive à la présentation de Boubacar Touré, Conseiller Technique au Ministère de la Justice, sur la traite des personnes et les pratiques assimilées. La conférence de presse s’est déroulée le mercredi 1er novembre 2017 dans la salle de conférence du département en présence du chargé de mission Daouda Kamaté, facilitateur de la dite conférence.

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L’objet de cette conférence était de partager les résultats du comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées. Un exercice qui se fera désormais hebdomadairement pour mieux édifier l’opinion nationale et internationale afin de lutter contre ce fléau.

Selon Me Boubacar Touré, président du comité national de coordination, la République du Mali a ratifié suivant la loi n°02-021/ANRM du 03 juin 2002, le protocole additionnel à la convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants (« Protocole de Palerme »).  L’exécution de ces plans  d’action mettra la République du Mali en harmonie avec les normes énoncées dans le protocole de Palerme. En ce qui concerne la phase des incriminations contenues dans la loi  n°2012-023 du 12 juillet 2012 relative à la lutte contre la traite et les pratiques assimilées, le conférencier a cité différents chapitres parmi lesquels on peut retenir des  sections de sanctions contre la pratique. Par exemple dans la section 1, l’article 7 punit de la réclusion criminelle de cinq ans à dix ans et facultativement de l’interdiction de séjour d’un an à dix ans, les auteurs.

Les activités réalisées sont, entre autres, la tenue de cinq réunions statutaires du comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées. En plus de l’organisation d’un atelier de formation et de renforcement des capacités des acteurs (magistrats, officiers de police judicaires, travailleurs sociaux, inspecteurs du travail, organisation de la société civile) par le ministère de la justice avec l’appui financier de l’Ambassade des USA.

A ce niveau, le conférencier a rappelé que « de 2015 à ce jour, une vingtaine d’affaires de traite des personnes et pratiques assimilées sont pendantes devant les juridictions des communes II, III et VI du district de Bamako, celles de Sikasso, de Ségou, de Koutiala, de Bougouni et même devant la Cour d’Appel de Bamako.

Toutefois, M. Touré explique que les techniques d’enquête et de recherche de preuves ne sont pas maîtrisées par les acteurs de la chaîne pénale.

En terme de perspectives, le comité travaille à la mise en œuvre du plan d’actions 2017. Pour cela, indique le conférencier, le comité a reçu une dotation budgétaire de 200 millions FCFA.

Il est de même pour l’Organisation internationale pour les  Migrations qui a reçu une aide de 750 000 dollars US du gouvernement américain pour appuyer le Mali à mettre en œuvre son plan d’action 2017.

M. L. Fofana

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