Des casquettes, des polos, des T-shirts, des blouses de laboratoire, des posters ; telle est la composition d’un important lot de matériels offert par la FAO à la Direction nationale des services vétérinaires, le vendredi 29 septembre 2023, à Kati-Sanafara. Ce geste a été financé par l’USAID afin d’accroitre la sensibilisation des populations et soutenir le gouvernement dans la lutte contre la rage.

C’était en faveur de la journée mondiale de lutte contre la rage qui a été couplée au lancement de la campagne de vaccination contre la rage. La cérémonie s’est déroulée en présence des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la FAO. On y notait également la présence des autorités nationales et locales. L’évènement était placé sous le thème : « tous pour un, une seule santé pour tous ».

Dans son intervention, le représentant de la FAO a témoigné que son Organisation venait d’offrir un important lot de matériels à la direction nationale des services vétérinaires pour lutter efficacement contre la rage dans notre pays. Il a fait savoir que le lot de matériels que la FAO avait offert était composé entre autres : de casquettes, de polos, de T-shirts, de blouses de laboratoire, de posters ; etc.
L’objectif, selon lui, c’est d’accroitre la sensibilisation des populations et soutenir le gouvernement dans la lutte contre la rage.
Par ailleurs, le représentant de la FAO a soutenu que la réduction du fardeau de la rage sur la santé publique et animale ne pourrait être réalisée par un seul secteur. À cet égard, la FAO, l’OMSA, l’OMS et l’Alliance mondiale pour le contrôle de la rage (GARC) ont lancé en 2016 le projet « Unis contre la rage » avec un objectif commun d’éliminer les décès liés à la rage humaine transmise par les chiens d’ici 2030.
Pour atteindre l’objectif mondial, selon la FAO, l’initiative UAR dirige la coordination mondiale pour la mise en œuvre des programmes de lutte contre la rage.
Aux dires du représentant de la FAO, la vaccination des chiens apparait comme le moyen le plus efficace pour arrêter la circulation du virus de la rage.
« À la lumière de ces faits, la FAO, le GARC, l’USAID, le CDC, l’OMS et d’autres partenaires ont uni leurs efforts pour développer un ensemble d’outils, de directives et d’initiatives qui peuvent aider les pays à atteindre l’objectif mondial (zéro cas d’ici 2030) », a-t-il déclaré.
Enfin, le représentant de la FAO a rassuré que son Organisation serait disponible à poursuivre la lutte pour amélioration de la santé animale et des conditions de vie des populations.
Pour sa part, le Dr José KUVLA, représentant de l’OMS, a souligné qu’afin d’éviter la fragmentation de la lutte, le cloisonnement des interventions, l’OMS, la FAO, l’OIE et l’Alliance mondiale contre la rage (GARC) avaient uni leurs efforts pour élaborer un plan stratégique mondial destiné à éliminer la rage humaine d’origine canine d’ici à 2030. Il a expliqué que ce plan ambitieux en trois phases définissait les changements sociétaux nécessaires pour atteindre cet objectif.
Il a indiqué que ce plan stratégique mondial se voudrait inclusif et se fixe trois objectifs aux pays touchés, aux partenaires de développement et aux principales parties prenantes à savoir l’utilisation efficacement des vaccins, des médicaments, les outils et les technologiques qui stopperont la transmission de la rage canine et réduire le risque de décès dus à la rage humaine; la production des orientations fondées sur l’expérience et des données de qualité pour mesurer l’impact et éclairer les politiques, etc.
Toutefois, le représentant de l’OMS a annoncé qu’en 2023, 11 cas de rage humaine avaient été enregistrés et fort malheureusement autant de décès. Selon lui, ces décès pourraient être certainement évitables avec une bonne stratégie de vaccination et de prise en charge au niveau de leurs deux secteurs. Il a fait savoir que la rage était une maladie mortelle qui peut être évitée. À cet effet, selon le représentant de l’OMS, il faudrait une action collective multiforme allant de la vaccination massive des chiens, à la sensibilisation et la formation du grand public pour qu’il connaisse mieux leur responsabilité vis-à-vis de l’animal.
Cependant, le Dr José KUVLA de l’OMS a révélé que la campagne de vaccination lancée contre la rage venait répondre à un besoin urgent de maitriser l’évolution de la rage humaine en s’attaquant à la racine. Il a soutenu que l’opportunité de cette campagne que le Mali organisait démontrait la bonne collaboration entre les secteurs (santé animale et santé humaine) et qui devrait se renforcer davantage.

Par SABA BALLO

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