La 2e phase des projets insertion et de réinsertion de la Prévention et de lutte contre la migration irrégulière (PALMI) a été lancée, le vendredi 29 novembre, par le ministre Amadou KOITA. Dans sa mise en œuvre, elle verra le financement de 26 micro-projets au profit de plus de 100 jeunes potentiellement candidats à la migration irrégulière.
La cérémonie a eu lieu en présence des responsables des ambassades du Danemark et des Pays-Bas, ainsi que des membres du cabinet du ministère des Maliens de l’extérieur. Des bénéficiaires de la 1ere et 2e phase de ce programme étaient également présents.
Fruit d’un partenariat fécond entre les ambassades du Royaume des Pays-Bas, du Royaume du Danemark et le ministère des Maliens de l’extérieur, le PALMI vise à lutter contre la migration irrégulière. Conformément à son objectif, ce programme initie des activités de sensibilisation, d’information sur la pratique, instaure le dialogue sur l’immigration et appuie les migrants de retour.
Contrairement à la phase précédente, cette 2e phase va permettre d’appuyer 26 projets uniquement dans la région Kayes enregistrant le plus grand flux de migrants au Mali. Ces projets faciliteront l’insertion ou la réintégration de 110 migrants de retour et jeunes candidats potentiels à la migration irrégulière.
Présidant la rencontre, le ministre KOITA a expliqué que la migration, élément fondamental de l’histoire de l’humanité, est devenue ces dernières années une préoccupation majeure aussi bien pour les pays de départ, de transit, que d’accueil.
« Il ne fait aucun doute que la migration offre des opportunités en termes de développement aussi bien pour les pays d’origine, les pays d’accueil que pour les migrants eux-mêmes », a indiqué le ministre Amadou KOITA. Selon lui, les apports de la migration matérialisée par des transferts de fonds importants et l’expertise de la diaspora en termes de renforcement des capacités au niveau national ne doivent pas nous faire perdre de vue les multiples tragédies liées à la migration, notamment sous la forme irrégulière. « La migration se présente comme l’un des défis majeurs de notre temps, pour tous les pays quel que soit leur statut migratoire (pays de départ, de transit et d’accueil) et est devenu un axe important de la coopération internationale entre les Etats », a-t-il soutenu.
Auparavant, le porte-parole des bénéficiaires de la 2e phase du PALMI, Habib Bane, fils de migrant de retour au pays, s’est réjoui de l’opportunité qu’offrent l’État et ses partenaires en soutenant les projets des jeunes. Né en Angola, le jeune Habib a été contraint par son père et sa mère qui y vivent, à rentrer au pays à cause de l’insécurité.
Son projet est une opportunité pour lui de s’insérer dans la vie socio-professionnelle du pays. Témoin et victime de certains faits inhumains de la migration irrégulière, il pense que c’est une pratique à bannir.
Par ailleurs, il a sollicité l’accompagnement des cadres du ministère en vue de leur coaching pour la gestion d’une entreprise. « La gestion d’un projet n’est pas facile. C’est pourquoi, nous demandons l’accompagnement des acteurs en formation et conseils », a-t-il sollicité.
Le ministre, l’ambassadeur des Pays-Bas et le représentant de celui du Danemark ont procédé à la remise symbolique de chèque de quelques bénéficiaires. Chacun a eu 2 millions de FCFA pour le démarrage de son projet.
Par Sikou BAH
Source : Info-Matin