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Lutte contre la drépanocytose: le Monaco au chevet des malades

En séjour dans notre pays, pour visiter certaines associations partenaires, les émissaires de la principauté de Monaco ont eu une séance de travail avec l’Association malienne pour la lutte contre la drépanocytose. C’était le vendredi passé au CNDIF de Bamako, à travers une séance de sensibilisation et d’information des femmes et jeunes de la Commune III de Bamako.

L’objectif de cette visite était de s’enquérir des conditions de travail de l’AMLUD, mais surtout voir comment la drépanocytose est perçue par les Maliens.
C’est à 16 heures que Mme Hilsz BERTELS du Consulat de Monaco et Mme Cécile DACKO, Directrice pays de la coopération monégasque au Mali ont fait leur entrée dans une salle archi-comble des femmes et des jeunes qui portaient une oreille attentive aux différentes léçons sur la drépanocytose dispensées par Mme TRAORE Fatoumata COULIBALY, présidente de AMLUD et M. Aguibou SOME, membre très influent de la même association.
C’était en présence de Mme DIALLO Fatoumata TRAORE, présidente de la coordination de la CAFO en Commune III.
La leçon du jour portait sur la définition, les modes de transmission et les symptômes de la drépanocytose.
Après une heure de cours par ces deux acteurs qui maitrisent parfaitement cette maladie, les émissaires de la coopération monégasque étaient apparemment satisfaites et émues par ces explications des professionnels.
Après les cours, Mme TRAORE a expliqué les missions de son association et tous les soutiens que leur fait la coopération monégasque au Mali. Comme exemple, la présidente de AMLUD a rappelé le guide appuyé financièrement par le gouvernement du Princier de Monaco, intitulé ‘’Drépanocytose, en savoir plus’’. Un véritable guide pour les malades qui savent lire. Ledit livre est compartimenté en quatre parties. Une première consacrée au remerciement de toutes les personnes physiques et morales qui accompagnent les personnes affectées et infectées, à travers l’AMLUD. Parmi ces bonnes volontés, le gouvernement Princier de Monaco, qui est qualifiée par l’auteure comme un partenaire constant et consistant pour la vie des malades drépanocytaires.
« Cette coopération a permis un appui au fonctionnement au Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose pour la prise en charge globale des drépanocytaires, notamment les examens cliniques, les analyses médicales, la mise à disposition des médicaments et la vaccination. Ce partenariat a également permis de réaliser la construction et l’équipement de l’unité de compétence de drépanocytose de Kayes ainsi que la création et l’animation d’un diplôme universitaire drépanocytose dans le cadre d’une décentralisation du diagnostic et de la prise en charge de la drépanocytose au Mali et dans la sous-région », précise-t-elle.
Pour le guide, elle a promis de faire sa vulgarisation dans chaque région du Mali et en Afrique.
« Il s’agit de vulgariser massivement le guide de prise en charge de la drépanocytose au Mali en Afrique subsaharienne, sensibiliser sur l’intérêt du dépistage précoce et systématique de la drépanocytose et sensibiliser sur la nécessité de l’opérationnalisation d’un plan stratégique de lutte contre la drépanocytose », a-t-elle martelé.
Mme TRAORE s’est par ailleurs réjouie du fait que la drépanocytose soit inclue dans le programme scolaire du Mali, grâce à la sensibilisation de leur association, toujours appuyée par la principauté de Monaco.
Quant à Mm Hilsz BERTELS, elle a expliqué les raisons de cette visite et ses impressions.
« J’ai absolument voulu assisté à une réunion de prévention d’AMLUD. Parce qu’on travaille très étroitement avec la Coopération internationale de la communauté de Monaco. Je constate que le tissu associatif est très important dans ce pays et que sans cela, beaucoup de gens restent au bord de la route. Je vois qu’il y a des patients et des familles de patients qui viennent se renseigner comment soulager la douleur, comment éventuellement prévenir, comment pouvoir accompagner les patients et surtout de développer le réseau de prise en charge dans les hôpitaux. Cela est très encourageant de la part des responsables de AMLUD », a-t-elle dit
Selon Mme BERTELS, le fait d’aller dans tous les collèges et lycées est très important et magnifique, parce que, poursuit-elle, cela demande un temps et un investissement de fonds. Elle a ensuite rassuré les malades de la drépanocytose de leur accompagnement pour soulager leur douleur.
«Nous sommes déjà des hommes pour aider ses proches, cela est déjà un acquis. Et puis deuxièmement, la principauté de Monaco étant impliquée dans ce projet, on a un devoir d’accompagnement par rapport à leur engagement», a-t-elle déclaré, avant de rappeler le rôle des gouvernements dans la prise en charge de cette maladie.
« Il y a aussi le devoir de la part de l’Etat malien comme de la part des autres pays africains et des structures de soin d’autres Etats où il y a beaucoup de cas de drépanocytose et que ces centre soient accessibles pour tout le monde », a-t-elle dit
Faut-il rappeler que la drépanocytose est déclarée par l’OMS comme un problème de santé publique. A cet effet, elle demeure toujours absente de la liste des 17 maladies tropicales négligées et ne bénéficie pas de fonds spécifiques comme le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme Fonds mondial.
Au Mali, la prévalence du trait drépanocytaire varie entre 4 et 16 % selon un gradient géographique. Il est aussi à déplorer que chaque année, 5 000 à 6000 enfants naissent avec le trait drépanocytaire au Mali. En outre, poursuit-il, environ 50% des drépanocytaires décèdent avant l’âge de 5 ans et 80 % avant leurs 20 ans.

PAR CHRISTELLE KONE

Info-matin

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