Le Réseau des Jeunes des Partis Politiques du Mali (RJPPM) en partenariat avec la Communauté des Pratiques en Matière de lutte contre la corruption (CPLC) a organisé, à l’hôtel Azalaï, le mercredi 30 décembre dernier, une rencontre d’information et de sensibilisation sur la corruption. Le conférencier Boubacar Coulibaly a dénoncé la faible mise en œuvre des recommandations des états généraux sur la corruption et la délinquance financière organisés au Mali en 2009.
Cette conférence-débat, selon le président du RJPPM, Mamadou Sansi Bah, est placée sous le thème : » Lutte contre la corruption et le terrorisme : nos droits, nos défis « . Elle s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée Internationale de lutte contre la corruption.
Selon lui, la rencontre a été appuyée par l’ONUDC et l’UNITAR pour l’éveil de conscience des jeunes sur les impacts de la corruption dans le développement et la sécurité au Mali ainsi que dans les pays du Sahel. Mamadou Sansi Bah a évoqué que la jeunesse constitue » les forces vives de demain « sur qui repose » l’avenir de la nation « . D’où son appel à son endroit afin qu’elle puisse à tous les niveaux apporter sa contribution au développement du Mali.
Selon le conférencier , non moins président du comité de suivi des états généraux pour la lutte contre la corruption et la délinquance financière, Boubacar Coulibaly, le Mali a organisé les états généraux sur le phénomène en 2009. Ces assises ont permis de faire le diagnostic sans complaisance de la corruption et la délinquance financière.
Il a expliqué que 104 recommandations sont issues des travaux et sont reparties à moyen et à long termes. Cependant, les crises qui ont secoué le pays en 2012 ont freiné la mise en œuvre des recommandations. Ajoutant que le comité de suivi des états généraux a au moins déposé deux rapports sur le phénomène. Tout en déplorant que seulement 18% des recommandations ont été exécutés par le gouvernement.
Revenant sur le thème, il a indiqué que c’est l’extorsion de fonds qui est fréquente dans notre pays. Aussi tient-il à rappeler que » l’impunité contribue au développement de la corruption « . Car, dit-il, la personne qui commet de tel acte se dit qu’en distribuant 10% du fonds détourné, elle peut échapper aux sanctions.
Cependant, il a invité les jeunes à mieux cerner le phénomène tout en évitant de tomber dans les pièges de corruption et la délinquance financière.
Oumar BARRY
Source: l’Indépendant