A l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré vendredi la Journée internationale de lutte contre la corruption. L’événement a été marqué, entre autres, par l’organisation, à la Maison de la presse, d’une conférence de presse sur la lutte contre la corruption dans notre pays. La conférence était animée par le président de Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI 2002), le Dr Abdoulaye Sall.

Le thème retenu pour l’édition 2015 de la Journée internationale de lutte contre la corruption est : « Rompez la chaîne de la corruption ». Le gouvernement a décliné l’événement en une semaine d’activités traitant du thème évocateur : « la corruption, un frein au développement ».
C’est dans cette dynamique mondiale, nationale, collective, individuelle, civique et citoyenne que CRI 2002, contact de Transparency International au Mali, a organisé la conférence de presse à laquelle ont pris part des représentants de la jeunesse, des jeunes leaders des partis politiques ainsi que des responsables traditionnels et religieux.
La corruption, constate l’ONU, est un phénomène social, politique et économique complexe qui touche tous les pays. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale. La corruption s’attaque aux fondamentaux des institutions démocratiques en faussant les élections, en corrompant l’État de droit et en créant des appareils bureaucratiques dont l’unique fonction réside dans la sollicitation de pots-de-vin. Elle ralentit considérablement le développement économique en décourageant les investissements directs à l’étranger et en plaçant les petites entreprises dans l’impossibilité de surmonter les coûts initiaux liés à la corruption, constate l’ONU.
A l’issue de la rencontre, CRI 2002 a présenté son document « Notes d’alertes Mali, (Nam : Oui, je t’écoute) » élaboré dans le cadre de la mise en œuvre du Programme partenariat pour l’exercice d’une gouvernance appropriée (PEGA 2015-2018). Conçu en partenariat en Oxfam Novib sur financement de la direction du développement et de coopération suisse, le document est conçu comme un creuset d’idées républicaines, non partisanes, citoyennes et démocratiques.
Pour le président de CRI 2002, la lutte contre la corruption dans notre pays passe par la fortification de nos valeurs, de nos principes, de l’éducation, des vertus, des règles du jeu, de l’éthique, de la déontologie et des engagements qui prévalent à l’édification d’un État de droit. La démocratie, selon Abdoulaye Sall, est un système désirable et redoutable, toujours à refaire et à parfaire. Il faut innover dans la lutte contre la corruption, contre l’impunité pour créer de la richesse et assurer une répartition équitable des richesses disponibles et accessibles à tous, a-t-il préconisé.
Les représentants des médias, de la jeunesse et des jeunes des partis politiques ont confirmé leur adhésion à la lutte contre la corruption dans le développement de notre pays grâce à la promotion d’une bonne gouvernance, la responsabilisation et la conscientisation de la jeunesse.
Les leaders communautaires ont remercié CRI 2002 pour ses initiatives en faveur de la lutte contre la corruption et ont réitéré leur implication pour combattre le fléau qui hypothèque l’avenir de la jeunesse.
B. COULIBALY

source : Essor