Pour justifier ce retrait, elles ont invoqué une “perte d’autonomie” et “une instrumentalisation” au sein de l’organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger.
Ce dernier, accompagné de son homologue burkinabé, le général Barthélemy Simporé, s’exprimait au sortir d’une rencontre avec le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
“Au-delà de ces opérations, nous envisageons de faire d’une manière plus régulière et permanente des opérations sur le terrain entre les différentes forces armées pour faire en sorte qu’elles occupent le terrain, prennent le contrôle et ne puissent pas laisser un seul centimètre, aussi bien au Niger qu’au Burkina Faso, aux terroristes“, a encore affirmé le ministre nigérien.
Une centaine de milliers de déplacés
Du 2 au 25 avril, les soldats des deux armées nigérienne et burkinabé avaient mené une opération conjointe dénommée Taanli 3 (“alliance” ou “cohésion“, en langue gulmacéma parlée dans l’est du Burkina Faso). Celle-ci avait pour objectif de permettre la neutralisation d'”une centaine de terroristes“, selon les deux états-majors.
Le Burkina Faso et son voisin le Niger font face depuis plusieurs années à des attaques djihadistes régulières et meurtrières attribuées à des groupes djihadistes affiliés à l’organisation Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda.
Elles ont fait des milliers de morts dans les deux pays et des centaines de milliers de déplacés fuyant leurs foyers.