Le 7 janvier 2018, 48 Maliens ont trouvé la mort dans la Méditerranée, lorsque leur embarcation, au départ de la Libye vers l’Italie, a chaviré. Un drame de plus, qui souligne la difficile gestion du phénomène migratoire, auquel l’Union européenne tente d’apporter une solution concertée.
Dans un communiqué rendu public le 9 janvier 2018, le ministère Des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine a annoncé la mort de 48 Maliens dans le naufrage de leur bateau en partance pour l’Europe. Regrettant la situation, il a réitéré la volonté des autorités à mettre fin à cette migration clandestine qui continue à faire des victimes et invité les « familles des candidats au départ », a participé à la sensibilisation des jeunes, entreprise par les autorités, sur les dangers de cette migration irrégulière. Les drapeaux ont été mis en berne pour deux jours.
Au même moment, la France et l’Italie veulent renforcer leur cohésion dans la crise migratoire et l’avenir de l’Europe. Le président français, Emmanuel Macron, a entamé ce 11 janvier 2018 à Rome, une série de rencontres avec les dirigeants italiens afin de convaincre leurs partenaires européens sur la nécessité d’un accord sur l’accueil des migrants, car l’Italie constitue avec la Grèce, les principaux pays d’arrivée des migrants. « Je crois que nous sommes tous d’accord pour dire qu’on a besoin de renforcer les éléments de solidarité pour mieux protéger nos frontières », a notamment déclaré le président français, à l’occasion du mini-sommet ayant regroupé sept pays du sud de l’Europe ce 7 janvier.
La France et l’Italie souhaitent, en outre, changer la règle, selon laquelle les demandeurs d’asile doivent déposer leurs dossiers dans le premier pays européen où ils arrivent. Une situation qui fait de l’Italie, la Grèce et l’Espagne les principaux concernés. Pour faire face à l’arrivée, toujours, massive des migrants, l’Italie a donc signé des conventions controversées avec la Libye, où un pouvoir central n’est toujours pas à l’ordre du jour et où certaines milices sévissent en toute impunité.
Mesure contestée
Pendant ce temps, les autorités françaises font face à l’opposition d’associations de défense des migrants qui ont saisi le Conseil constitutionnel afin de suspendre une circulaire du ministre de l’Intérieur, Monsieur Gerard Collomb. L’arrêté prévoit un recensement des demandeurs d’asile dans les centres d’accueil d’urgence pour déterminer ceux qui peuvent y avoir droit et prendre une décision de reconduite à la frontière pour les autres. Les associations qualifient cette décision de « déshumaine » ou « discriminatoire », car les centres d’hébergement d’urgence ne sont pas des « centres de tri. »
Journal du mali