Fin juin, le ministre ukrainien de l’Énergie, Herman Halouchtchenko, a également déclaré que les chances de parvenir à un accord avec la Russie sur la prolongation du transit étaient minces.
Accord gazier entre Moscou et Kiev
Fin 2019, après des incompréhensions et plusieurs négociations, la Russie et l’Ukraine se sont accordées pour signer un contrat de transit de gaz vers l’Europe pour une période de cinq ans.
Aux termes de ce contrat, le géant gazier russe Gazprom s’est engagé à livrer 65 milliards de mètres cubes la première année et 40 milliards de mètres cubes chacune des quatre années suivantes.
Les livraisons de gaz russe se tarissent en Europe
Sur fond de conflit en Ukraine, l’Union européenne a décidé de réduire ses achats gaziers et pétroliers auprès de la Russie qui couvrait 45% de toutes les importations européennes d’or bleu avant 2022. Plusieurs pays européens ont réduit ou complètement arrêté leurs importations de gaz russe. En réponse, Vladimir Poutine a entériné un nouveau schéma de paiement du gaz en roubles. Cette modification a entraîné une nouvelle vague de refus parmi les clients européens de Gazprom.
Le transit du gaz depuis la Russie vers l’Europe centrale et occidentale a aussi été entravé par le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique. Toutefois, le gaz russe arrivant par pipelines en Turquie continue d’alimenter l’Europe du Sud et du Sud-Est.
Les principaux acheteurs de gaz russe transitant par l’Ukraine sont la Slovaquie et la Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a exprimé ses regrets quant à l’arrêt prévu de ce transit par Kiev. En août, il a déclaré que cette décision d’arrêter le transit du gaz russe en 2024 nuirait à la sécurité énergétique de son pays.