européenne ont ajouté, lundi 14 novembre, 18 noms de responsables du régime syrien à la liste des personnes sanctionnées par l’UE depuis le début du conflit. Il s’agit de 17 ministres et du gouverneur de la Banque centrale.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet

Les noms des 18 personnes frappées par les sanctions européennes ont été publiés sur le Journal officiel de l’Union. On y trouve celui de Duraid Durgham, gouverneur de la Banque centrale syrienne, accusé de par ses fonctions de fournir un soutien économique et financier au régime baasiste. La Banque centrale syrienne fait par ailleurs partie des 69 entités ou institutions déjà sanctionnées par l’UE depuis la mise en place des premières mesures de rétorsion européennes en mai 2011.

Les 17 autres personnes citées ce lundi sont tous des ministres nommés en juillet dernier à des portefeuilles aussi variés que les Hydrocarbures, le Commerce, les Finances ou les Transports. Tous ont été frappés par l’arsenal classique de l’Union européenne : le gel de tous leurs avoirs en Europe et l’interdiction de visa pour l‘UE.

Ce énième train de sanctions en cinq ans porte à 234 le nombre de Syriens ainsi considérés comme responsables de la répression à l’encontre de la population civile, qui soutiennent le régime de Bachar el-Assad ou en tirent profit. Sans compter les 69 entités – groupes ou organisations – visées par des mesures de restriction qui courent jusqu’en juin 2017.

Lors du dernier sommet européen, les Vingt-Huit avaient aussi ouvert la porte à l’éventualité de sanctions à l’encontre de la Russie après avoir qualifié de crimes de guerre les bombardements d’Alep par les aviations syrienne et russe. Le conflit syrien a fait depuis mars 2011 plus de 300 000 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Source: Rfi