Un projet de loi portant sur le statut de l’opposition politique au Mali a été adopté par le conseil des ministres, annonce un communiqué officiel publié jeudi à Bamako.
Ce projet devrait, s’il est adopté par l’Assemblée nationale, remplacer une loi adoptée en 2000 qui confère aux partis politiques de l’opposition un statut juridique, mais qui a révélé, à la pratique, « des insuffisances », indique le communiqué.
Il s’agit, entre autres, de sa focalisation sur les problèmes généraux des partis politiques, l’insuffisance des règles précises concernant la consultation de l’opposition par les autorités sur les préoccupations nationales.
L’inexistence d’une périodicité dans la production du rapport sur l’application de la loi, l’absence de règle de représentation officielle de l’opposition dans ses relations avec le pouvoir, en termes de reconnaissance et de respect de ses droits figurent aussi parmi les insuffisances souvent soulignées par des observateurs.
Le nouveau projet de loi vise à combler ces insuffisances et à renforcer le processus démocratique dans ce pays qui tente de se relever d’une grave crise institutionnelle.
Il va conférer à l’opposition politique un « véritable statut » avec l’institutionnalisation d’un « chef de l’opposition qui en devient le porte-parole », selon le texte.