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L’opposition muselée en Afrique, l’ONU complice ?

L’opposition en Afrique, même quand elle est constructive, semble tout le temps muselée par les dirigeants avec l’aval de l’ONU, à telle enseigne que l’on est tenté de croire que les opposants africains coriaces et intrépides sont tous dans le viseur de l’Organisation des Nations.

yaya Jammeh president gambien marabout

La récente répression des opposants gambiens dont 36 ont été arrêtés entre le 14 et le 16 avril, et l’incarcération à la CPI des férus opposants politiques africains de premier rang, finissent par convaincre de la réserve qu’ils suscitent auprès des tenants du monde, ce que nous lisons dans Jeuneafrique.

L’opposition traquée en Afrique!

L’opposition marque le début du jeu démocratique. L’annihiler, c’est faire place à la dictature dont la pensée unique et ses insuffisances notoires contribueraient à rendre ce monde de plus en plus vil. Partout en Afrique, c’est le même son de cloche; s’il ne sont pas assassinés comme les Lumumba, Samora Machel et autres ou évincés du pouvoir, les opposants sont incarcérés dans leurs pays respectifs ou à la Cour Pénale Internationale (CPI) dans des conditions inhumaines qui les dépossèdent de leur dignité. Le hic dans tout cela est que l’Organisation des Nations Unies (ONU) ne lève pas le petit doigt pour pénétrer avec profondeur d’esprit ce fléau de musellement de l’opposition qui, si l’on n’y prend garde, pourrait engendrer ce que Karl Marx a appelé la dictature du prolétariat, à savoir une violence telle que notre humanité ne l’ait jamais connue. Ce sont récemment 36 opposants gambiens avec en leur sein, Ousainou Darboe, le chef de l’United Democratic Party (Parti démocratique uni, UDP), qui croupissent dans les geôles de l’Etat gambien depuis le 14 avril dernier, invités à répondre des crimes de « rassemblement illégal » et « incitation à la violence ».

A l’origine, la mort en prison d’un opposant au régime: Solo Sandeng. Ce cadre du parti UDP, lors d’un rassemblement, réclamait des réformes politiques au bénéfice du pays dont il soupçonnait le Gouvernement de conduire les affaires étatiques sans un minimum de partage. Il reprochait au Président Yahya Jammeh d’agir ainsi depuis près de 22 ans. Enlevé par des inconnus dans un véhicule vers des lendemains incertains, deux jours plus tard, l’UDP et Amnesty International annoncent sa mort en détention…

Et l’ONU dans tout cela? 

Comme toujours, en médecins après la mort, les responsables de l’ONU ont appelé la Gambie à mener une enquête approfondie sur la mort de l’opposant. Mais le ministre gambien de l’Information, Sheriff Bojang, a répondu n’avoir « aucun indice » sur la mort en détention d’opposants. Ceniet du Gouvernement gambien qui ne dit pas son nom, ne fait non plus cas des femmes opposantes arrêtées en compagnie de Solo Sandeng, Nogoi Njie et Fatoumata Jawara, présumées mortes ou sérieusement blessées, et qui restent introuvables. Le chef de l’UDP avait annoncé samedi qu’elles seraient dans un état comateux.

D’accusation en accusation, des ONG et le département d’État américain interpellent Yahya Jammeh sur les griefs de disparitions forcées et de harcèlement de la presse et des défenseurs des droits de l’homme, ce que rejette le Président gambien qui dit ignorer ces accusations. Il est d’ailleurscandidat à un cinquième mandat à la présidentielle de décembre, et après avoir été investi en février dernier candidat de son parti, l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotique (APRC).

Source: Afrique sur 7

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