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L’opposition centrafricaine accuse la Hollandie d’être à l’origine de l’agression des Selekas

Un récent rapport de l’ONU sur la Centreafrique, préconise le déploiement de pas moins de 12.000 casques bleus pour, dans un premier temps, protéger la population civile, puis soutenir le processus politique dit “de transition”, qui permettra peut-être un jour de restaurer l’autorité de l’Etat, l’organisation d’élections et le retour des milliers de personnes déplacées. La France fait pâle figure avec ses 2 000 militaires et il faut reconnaître que dans cette affaire, tout parait avoir été réalisé à l’envers par Paris : intervention tardive, lâchage du président légitime Bozizé et soutien à une rébellion venue du Nord, qui ne comptait qu’une minorité de centrafricains de souche. Pourquoi le président français, François HOLLANDE, en décembre 2012, a-t-il dit non à la demande du président BOZIZE qui tenait à ce que l’armée française, stationnée à Bangui, puisse intervenir pour chasser ces mercenaires sans foi ni loi ? Une demande faite en vertu des Accords de défense qui lient les deux pays, comme ce fut le cas en octobre 2006 ? A croire que tout a été fait pour que la situation ne puisse que dégénérer et favoriser ainsi l’opération militaire française sous couvert d’intervention humanitaire. Arrivée en libératrice l’Armée française se retrouve force d’invasion et organisatrice du chaos général.

 

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C’est en tout cas l’hypothèse que développe un observateur, installé aux premières loges, qui a pourtant peu de chances d’être interrogé par les médias français. Analyste et homme politique centrafricain, Moammar BENGUE-BOSSIN a été conseiller politique de l’ancien président Ange-Félix Patasse, chassé sur ordre de Paris par l’ex-président Bozizé, lui-même installé puis destitué comme on le sait. Membre de la mouvance Zo Kwe Zo, qui a recueilli 21% lors de l’élection présidentielle en 2011, il se revendique comme un authentique homme de gauche, issu de la mouvance panafricaine, un mouvement anticolonialiste, dont sont issues des figures politiques tel que Sekou TOURE, Patrice LUMUMBA, Gamal Abdel NASSER, Thomas SANKARA ou Mouammar Al KADHAFI qui ont tous eu le rêve commun de rendre le continent africain, aux Africains.

Selon M. BENGUE-BOSSIN, le gouvernement français masque ses réels objectifs de mettre main basse et de sécuriser en cette période de crise économique, les ressources naturelles de la Centrafrique. Paris aurait en réalité planifié le financement, l’encadrement puis l’utilisation de mercenaires tchadiens et soudanais, qu’elle aurait alors présenté comme des rebelles centrafricains pour appuyer son retour dans la région. D’après les déclarations de M. BENGUE-BOSSIN, il n’y a pas de guerre de religion en RCA, si ce n’est celle fomentée par le gouvernement français qui aurait poussé ses mercenaires à massacrer et à persécuter les Centrafricains d’origine, depuis décembre 2012, quelle que soit leur religion respective. Ceci d’après lui, pour couvrir son opération d’invasion voilée de la RCA, afin d’empêcher l’exploitation des ressources nationales de pétrole par la Chine populaire. Depuis l’arrivée des troupes française Sangaris, elles n’ont eu de cesse de protéger les gisements de mercure de la Lobaye, d’uranium de Bakouma et de l’or de Ndassima, près de Bambari. Une stratégie, qui n’est pas l’apanage de la France, qui consiste à mettre à profit l’existence de foyers de tension situés dans des zones hautement stratégiques de par le monde. Paris se livrant de son côté à une véritable opération de « maîtrise du Sahara et de l’équateur » avec les deux interventions françaises du Mali et de la Centrafrique.

Malgré le départ médiatisé de Michel DJOTODIA, une simple couverture utilisée par la France, le nouveau Gouvernement mis en place par le président de transition, Mme Catherine SAMBA-PANZA fait entrevoir qu’il n’y a eu qu’un simple changement de façade et que la France et sa SELEKA sont toujours au pouvoir. Notamment du fait que le neveu de DJOTODIA, DJONO-DJIDO AHABA soit toujours le numéro deux du Gouvernement, sans compter la présence de son demi-frère DJOUBAÏ-ABAZENE et de son cousin ABDALLAH KADRE.

Bien que novice en politique, de confession chrétienne mais parlant arabe, Catherine SAMBA-PANZA a été nommée à la tête de la Mairie de Bangui par DJOTODIA lui-même. Aussitôt en poste, elle a souhaité que l’intervention française en Centrafrique soit prolongée jusqu’aux élections prévues début 2015 et elle s’est rendue au Tchad pour une visite de travail. Il y a donc fort à parier que les patriotes centrafricains, s’ils disposent du droit de se présenter, auront, comme en Côte-d’Ivoire ou ailleurs, bien du mal à accéder aux postes de pouvoir, et cela malgré les résultats d’éventuelles élections. L’actualité centrafricaine risque de faire les gros titres encore longtemps. On dit que l’argent n’a pas d’odeur, le pétrole centrafricain est là pour le démentir. Surtout lorsque l’on tente de dissimuler derrière le parfum des raisons humanitaires, les cadavres de l’or noir, chrétiens comme musulmans, véritables victimes du nouveau colonialisme occidental.

source : prorussia

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