Les partisans de M. Katumbi ont annoncé leur intention de se diriger vers la ville frontalière de Kasumbalesa pour accueillir leur leader, qui veut rentrer en RDC pour déposer sa candidature à la présidentielle avant la date-butoir du 8 août.
Vendredi, M. Katumbi, adversaire du président Kabila menacé d’arrestation s’il rentre en RDC, a affirmé s’être présenté au poste frontière congolais qu’il a trouvé fermé.
Une foule de plusieurs centaines de partisans l’a accueilli des deux côtés de la frontière.
La presse avait tenté de rejoindre Kasumbalesa mais s’est heurtée à un barrage à la sortie de Lubumbashi distante de 80 km.
“Moïse Katumbi a le droit de revenir dans son pays. L’empêcher lui et sa délégation de revenir pacifiquement dans leur pays est une violation flagrante de leurs droits humains garantis dans la Constitution de la RDC”, a écrit dans un communiqué la branche d’Afrique de l’Est d’Amnesty International.
Son avocat parisien Eric Dupond-Moretti a annoncé vendredi son intention de saisir “le comité des droits de l’homme des Nations unies pour constater cette nouvelle violation des droits fondamentaux de Moïse Katumbi et cette violation du processus démocratique”.
Un collectif d’associations congolaises a également dénoncé “la fermeture du poste frontalier de Kasumbalesa dans le seul but d’empêcher M. Moïse Katumbi de rentrer dans son pays”.
Ce collectif souligne le préjudice économique de la fermeture de la frontière Zambie/RDC par laquelle transitent des camions transportant les minerais vers les ports d’Afrique du Sud ou de Tanzanie.
Ex-proche du président Kabila passé en 2015 à l’opposition, M. Katumbi a quitté la RDC en mai 2016 pour des raisons médicales en plein démêlés judiciaires.
Il a été condamné en son absence à trois ans de prison dans une affaire immobilière dont il conteste tout fondement. Il est également poursuivi dans une affaire de recrutement de mercenaires, renvoyée au 10 octobre par la Cour suprême.
Avec AFP
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