NAIROBI, 9 avril (Xinhua) — L’agence des Nations unies spécialisée dans la lutte contre la famine a invité lundi les pays d’Afrique à recourir aux cultures traditionnelles afin de lutter contre les changements climatiques.
Wilson Ronno, responsable pour les cultures au sein de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Kenya, a déclaré lors d’une conférence de presse à Nairobi que l’Afrique sub-saharienne risquait, selon les études, de perdre une portion importante de ses terres arables dans les prochaines décennies en raison des changements climatiques.
“L’Afrique devrait adopter et promouvoir la culture du sorgho, du millet, du manioc et de légumes indigènes car ils pourraient aider le continent à lutter contre les changements climatiques, en raison de leur résistance à la sécheresse”, a indiqué M. Ronno à l’occasion d’une visite officielle de responsables de la FAO auprès des bureaux de l’Organisation kenyane pour la recherche sur l’agriculture et l’élevage.
Les responsables de la FAO sont actuellement en visite pour examiner des projets kenyans qui ont reçu une aide financière du Fonds de partage des bénéfices dans le but d’augmenter le nombre de cultures alimentaires pratiquées par les agriculteurs.
La quantité de terres adaptées à la culture de l’un des produits alimentaires de base de l’Afrique, à savoir le maïs, est condamnée à diminuer car les changements climatiques sont désormais une réalité, a souligné M. Ronno.
“Le continent devrait assurer la résistance aux changements climatiques en se tournant vers des cultures traditionnelles qui ont été négligées”, a-t-il ajouté.
M. Ronno a observé que le millet et le sorgho seront une source d’alimentation à l’avenir quand les températures augmenteront et quand le maïs ne pourra plus pousser aussi bien.
Le responsable des cultures auprès du bureau kenyan de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a indiqué que la culture et la consommation des espèces indigènes avait décliné en raison de l’urbanisation croissante et de la transformation des niveaux de vie.
Au fur et à mesure que l’économie africaine se développe, la population urbaine à tendance à se tourner vers les aliments étrangers et à s’éloigner des produits indigènes.
“En conséquence, les agriculteurs ne sont plus incités à cultiver les espèces traditionnelles telles que le sorgho et le millet”, a-t-il ajouté.