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L’ONU dénonce de graves violations des droits de l’Homme commises par des groupes armés

La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme ont publié conjointement le 10 janvier deux rapports faisant état de massives violations des droits de l’homme dans le nord du Mali.

contingent casques bleus minusma patrouille nord mali kidal

Le premier rapport rappelle les faits qui se sont déroulés en 2014, lorsque l’armée Malienne tentait de reprendre des mains de la rébellion, la ville de Kidal, située dans le Nord du pays.

« L’armée malienne a utilisé des armes lourdes, de façon indiscriminée, dans la ville de Kidal, en direction des zones habitées par des civils », précise ce rapport.

Selon le document de l’ONU, des violations et des abus ont été également commis par des groupes armés rebelles qui, lors de ces évènements, ont tué huit personnes, dont six membres de l’administration malienne, et parmi lesquelles « certaines auraient été sommairement exécutées».

Le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats dans les hostilités ont été aussi mentionnés dans le rapport  accusant toujours les groupes armés d’arrestations arbitraires et de traitements cruels.

Le deuxième rapport dénonce aussi de graves violations commises, cette fois-ci en 2015, pendant les affrontements dans la région de Gao entre le Gatia, un groupe armé pro-gouvernemental et les rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad. « Au cours des combats, le Gatia aurait sommairement exécuté six hommes en raison de leur appartenance communautaire ».

Les rebelles sont accusés « d’avoir pillé, fait prisonniers et obligé 230 personnes à un déplacement forcé, sur une base ethnique ».

Après la publication de ce rapport, les groupes armés ont reconnu qu’il y a eu de graves violations lors de la crise qui les a  opposés au gouvernement malien, mais ils contestent leur implication dans les exactions relevées par les Nations unies, notamment dans la mort de huit personnes, dont six membres de l’administration malienne, et autres exécutées en mai 2014, à Kidal.

Six mois après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu des pourparlers d’Alger, le processus de paix est toujours à la traine. La confiance s’effrite de jour en jour entre les différents acteurs engagés dans la difficile quête de la paix au Mali.

Le Comité de Suivi de l’Accord (CSA) est confronté à des sérieux problèmes à savoir : la composition de ses membres, le manque de budget, la non effectivité du processus de cantonnement des groupes armés etc.

Dans son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an, le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta s’est réjoui du processus de paix. Revenant sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, il a déclaré : « l’on peut constater que le Comité de Suivi de l’Accord (le CSA) et le Comité Transitoire de Sécurité (le CTS) principales structures préconisées par l’Accord, ont été effectivement mises en place ».

 

Yvette Reine Nzaba

Source: ADIAC

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