Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et le Président de l’Assemblée générale, Tijjani Muhammad-Bande, ont appelé les dirigeants du monde à travailler en faveur de l’esprit de coopération pour le bien commun, à l’ouverture mardi 24 septembre 2019 du débat général de la 74e session de l’Assemblée générale des Nations Unies au siège de l’Organisation à New York,
« Nous sommes ici pour servir. Nous sommes ici pour faire progresser le bien commun tout en défendant notre humanité et nos valeurs communes. Cette vision a uni les fondateurs de notre Organisation. En cette période de divisions, nous devons renouer avec cet esprit. Rétablissons la confiance, redonnons espoir et allons de l’avant ensemble », a déclaré M. Guterres dans son discours à la tribune de l’Assemblée générale.
« Nous devons unir nos efforts pour trouver des solutions aux énormes difficultés résultant des conflits violents, du terrorisme, des catastrophes naturelles, du trafic sexuel et du trafic de drogue, de l’analphabétisme, dont souffrent des millions de personnes dans le monde », a plaidé pour sa part M. Muhammad-Bande.
Le Secrétaire général de l’ONU a estimé qu’en « cette période de transition et de dysfonctionnement des relations entre les puissances mondiales, un nouveau risque se profile à l’horizon, qui n’est peut-être pas encore énorme, mais qui est réel ».
« Je crains la possibilité d’une ‘Grande fracture’ : le monde se scindant en deux, les deux plus grandes économies de la planète créant deux mondes distincts et en concurrence, chacun ayant sa propre monnaie dominante, ses propres règles commerciales et financières, son propre réseau Internet, ses propres capacités en intelligence artificielle, et sa propre stratégie géopolitique et militaire », a souligné M. Guterres dans une référence implicite aux Etats-Unis et à la Chine.
Antonio Guterres a également noté que de nombreuses crises à travers le monde n’ont toujours pas trouvé de solution : le Yémen, la Libye, l’Afghanistan, et le conflit israélo-palestinien. A cela s’ajoutent les tensions en Asie du Sud et le risque d’un conflit armé dans le Golfe persique.
Dans ce contexte sombre, le Secrétaire général a toutefois pointé du doigt des événements positifs au cours de l’année écoulée : des élections pacifiques à Madagascar, aux Maldives et en République démocratique du Congo ; le dialogue politique au Soudan et le processus de paix en République centrafricaine ; l’annonce de la création d’un comité constitutionnel dans le cadre des efforts pour résoudre le conflit en Syrie.
Tijjani Muhammad-Bande a également estimé qu’il fallait continuer à renforcer l’Organisation en veillant à ce que son architecture de paix et de sécurité soit adaptée au XXIe siècle, notamment en faisant de la prévention une priorité.
Parmi les autres priorités, le Président de l’Assemblée générale a souligné que l’éradication de la pauvreté restait un grand défi à l’échelle mondiale et qu’un accent particulier devait être mis sur la lutte contre le changement climatique. « J’appelle à la coopération entre les pays pour faire en sorte que des coalitions pour la résilience au changement climatique et les actions d’atténuation soient formées et renforcées », a-t-il dit.
Afrikmag