La Grande-Bretagne a décidé de déployer ses soldats au Sahel. Londres compte, dans un premier temps, procéder au déploiement dans cette zone d’une unité d’élite des forces spéciales composée d’une centaine d’hommes, appuyée par un escadron de trois hélicoptères Chinook. Les hélicoptères serviraient d’appui logistique aux troupes françaises dans le cadre de l’opération Barkhane que celles-ci mènent au Nord-Mali contre les groupes terroristes.
Selon la Première ministre britannique, Theresa May, qui en a fait l’annonce à l’occasion du sommet franco-britannique qui a eu lieu ce jeudi à l’académie militaire de Sandhurst pour annoncer une nouvelle ère de coopération transmanche sur le plan sécuritaire, il s’agit d’une «opération de soutien aux forces françaises impliquées depuis plusieurs années dans une guerre contre les groupes terroristes opérant dans de vastes zones transformées en zone de non-droit où règne le trafic, la terreur et le crime organisé».
Les troupes britanniques se positionneront dans la zone de la triple frontière du Mali, du Niger et du Burkina Faso, une zone transformée par les factions djihadistes en véritable plaque tournante du terrorisme et un fief des différents mouvements extrémistes. Londres compte aussi revoir à la hausse son aide à l’Afrique. May a, en effet, annoncé que son gouvernement débloquerait une enveloppe supplémentaire de 56 millions d’euros au profit des pays de l’Afrique de l’Ouest touchés par les épidémies, les catastrophes naturelles et les conflits armés.
Londres martèle, à propos de son engagement militaire, que le Royaume-Uni «a été, depuis plusieurs années, impliqué dans toute sorte d’opérations dans la région, sous l’égide des Nations unies, de l’Union européenne et de l’Union africaine, notamment au Mali».
La Grande-Bretagne a «aussi joué un rôle prépondérant en collaboration avec ses partenaires internationaux pour empêcher les extrémistes d’accaparer de vastes espaces dans la région du Sahel, pour les transformer en base arrière en vue de mener leur attaques terroristes ciblant l’Europe», souligne-t-on à Londres. C’est dans cette perspective que le gouvernement britannique envisage un redéploiement de ses troupes dans la région du Sahel «pour participer à la stratégie globale» de lutte contre les factions djihadistes qui constituent une sérieuse menace pour la sécurité et la stabilité des pays voisins et bien au-delà.
Boudjemaa Selimia
Source: Algérie patriotique