La salle de conférence du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a abrité hier un atelier de réflexion sur l’avant-projet du décret d’application de la loi 052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. Les travaux étaient présidés par le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah, entourée des membres de son cabinet.

On y notait aussi la présence de députés, de représentants de la société civile, notamment  des organisations et regroupements de femmes, les différents départements ministériels,  les hommes des médias pour réfléchir et faire des propositions pour l’élaboration du décret d’application de la loi 052, un décret qui permettra son opérationnalisation.  Mme Sangaré Oumou Bah a rappelé que la loi a été adoptée par l’Assemblée nationale après que les députés aient compris le sens de la démarche. Cette loi pour promouvoir le genre, ne concerne pas que les femmes, a-t-elle précisé.

Il s’agit donc de voir dans quelle mesure les hommes et les femmes peuvent, de façon équitable, participer à la gestion de l’Etat. La loi est adoptée, il faut faire en sorte qu’elle soit bien appliquée, a préconisé le ministre. La première étape de ce processus est l’élaboration du décret d’application. Dans cette perspective, l’atelier est destiné à recueillir l’avis des participants pour donner un  contenu consensuel au décret à venir.  Mme Sangaré Oumou Bah a insisté sur le fait que les uns et les autres doivent comprendre qu’il ne s’agit pas, à travers cette loi, de favoriser les femmes mais de promouvoir le genre dans toutes les instances nominatives et électives.

Cependant, a-t-elle précisé, les uns et les autres ne  doivent pas se focaliser sur le taux de représentation des femmes au sein du gouvernement. La loi est applicable à tous les cabinets ministériels, les services publics et parapublics, bref l’administration de façon générale. Mme Sangaré Oumou Bah a exhorté les hommes des médias à un surcroit de communication pour permettre à la population malienne de mieux comprendre cette loi. Ce qui, de son avis, facilitera son application.

M. COULIBALY

Source :L’ Essor