L’Observatoire des Droits Humains et de la Paix (ODHP) a organisé, le 30 décembre 2022, une journée d’échanges et de réflexion avec les acteurs de la chaine pénale, sur les critères du délai raisonnable en matière de justice pénale. L’objectif étant de sensibiliser tous les acteurs.
«Lorsqu’on parle de chaine pénale, il s’agit surtout au niveau de l’enquête préliminaire notamment des Officiers de police judiciaire, des Surveillants de prisons, des magistrats ainsi que les organisations de la société civile», précise Souleymane Samaké, Coordinateur départemental de l’ODHP du district de Bamako.
Le délai raisonnable concerne la procédure de détention provisoire. Selon le Coordinateur Samaké, il y a un certain temps qui est limité par les textes de façon internationale. Il ajoute que le Mali a signé des conventions internationales avec d’autres pays qui ont aussi expérimenté ce délai raisonnable. Mais, il constate qu’au Mali, «il y a de nombreuses victimes du dépassement de la détention provisoire depuis l’enquête préliminaire jusqu’au niveau des maisons d’arrêts centrales».
Les victimes de violations des droits de l’Homme sont confrontées à des difficultés d’accès aux droits en général et à la justice en particulier, du fait notamment du faible retour des autorités judiciaires dans les régions du Nord et du centre et de l’absence de structures adéquates de protection de victimes et des témoins.
Face à l’impérieuse nécessité de réunir les conditions pour faciliter l’accès à la justice pour les victimes de violations graves de Droits l’humains et lutter contre l’impunité au Mali, l’ODHP a initié le projet en question dont l’objectif est de soutenir l’accès à la justice des victimes d’abus et de violations des Droits de l’Homme.
Les journées d’échanges et de réflexion avec les acteurs de la chaine pénale sur les critères du délai raisonnable en matière de justice pénale s’inscrivent dans le cadre de l’axe 3 du projet PAAJ.
Kossa Maïga
Source : Canard Déchainé