Il y a de cela quelques jours, à la préfecture de Kati, la colline a failli accoucher d’une araignée, pour ne pas dire d’une souris. En effet, pour des raisons d’intérêt personnel, Issa Traoré non moins maire de la Commune rurale de Yelekebougou s’est ridiculisé. Ce dernier, après avoir appris que le poste de Contrôle Policière de Kati sera bientôt délocalisé à “Fougaba”, une vaste espace située à environ 1 km au nord des habitations du village de Soninkégny et appartenant naturellement à ce village, est en train de tout faire, pour s’accaparer de ces terres. Cependant, le prédateur foncier a très vite été freiné dans son élan de magouilleur…
En effet, dès l’annonce de la nouvelle du futur transfèrement du poste de Kati à Soninkegny, les habitants de Fabougoula, un petit village de la Commune rurale de Yelekebougou située au nord-ouest de Soninkégny se sont transformé en topographes-géomètres. Ils se sont permis de procéder à de soi-disant études de frontières entre le village de Fabougoula et Soninkégny de façon unilatérale. Aucune personne du village de Soninkegny n’a été associée à leur étude fantoche dirigée par le maire Traoré.
Cependant, le rapport arbitraire de ces soi-disant géographe-techniciens est plus qu’absurde, car il renie tout simplement l’existence du village de Soninkégny. Un village qui date de plus de 100 ans. Ils diront ensuite, que le site destiné à abriter le nouveau poste de contrôle policier fait partie intégrantes des terres de Fabougoula. Du coup, avide qu’il est, le chef de village de Fabougoula se contenant uniquement des fausses révélations de ses géographe-techniciens, s’est permis de convoquer le chef de village de Soninkegny chez lui malgré son jeune âge par rapport à ce dernier.
Quand les conseillers du chef de village de Soninkégny se sont rendus à Fabougoula aux ordres de leur chef de village pour répondre à la convocation du chef de village de Fabougoula c’était le grand agacement qui les attendait. Grande fut leur stupéfaction quand le chef de village de Fabougoula leur annonça que la terre destinée à abriter le poste de contrôle appartenait à son village. Ainsi, la zone relèverait de la Commune rural de Yelekebougou et non celle de Kambila chef-lieu de la commune qui compte Soninkegny.
Le maire de Yelekebougou, Issa Traoré est sans doute est la pièce maitresse de toutes ces manigances, car attiré par une gourmandise au dernier degré. Comme pour faire diversion, il instruira aux habitants de Fabougoula de le saisir officiellement pour bénéficier d’une couverture. Au lieu de jouer à l’apaisement, il se lancera naïvement dans la course les yeux fermés, le cœur sauvagement formaté de toute sagesse avec un seul objectif, se faire les poches. Sans faire recours ni à la carte de la répartition géographique du Mali ni aux conseils des sages du village de Yelekebougou chef-lieu de sa Commune ou aux autres villages environnants il s’est hasardé à convoquer le village de Soninkégny a la préfecture de Kati le lundi 25 janvier dernier.
Cependant, à l’issue de l’audience entre le préfet, les maires des deux communes (Yelekebougou et Kambila) et les conseillers des deux villages protagonistes l’appartenance de Soninkégny a été révélée. Le préfet s’est référé à la carte géographique et aussi sur les témoignages poignants des communes voisines et des villages environnants. Et ce fut la honte totale pour le maire Issa Traoré jusqu’à ce qu’il avoua qu’il a agi ainsi par gourmandise.
Dans le souci de voir plus clair dans cette affaire, le préfet s’est rendu sur place pour une visite de terrain le jeudi 28 janvier 2016. Il était accompagné pour l’occasion par les maires et les conseillers municipaux des deux villages ainsi que les conseillers des chefs de chaque village. Aux termes de cette visite, le préfet de Kati a réaffirmé l’appartenance de Soninkégny sur la zone litigieuse. Et de dire que cette affaire est d’ores et déjà considérée comme classée.
La rédaction
Source: Le Flambeau