Le lit du fleuve Baoulé qui traverse la zone de Dioïla, est-il devenu une nouvelle zone d’orpaillage traditionnelle ? Pour avoir d’amples informations, notre équipe s’est rendue auprès des femmes qui s’activent sur le site.
En effet, elles sont de plus en plus nombreuses à s’organiser en groupuscules dans le lit du fleuve Baoulé à Dioïla à la recherche d’or qu’elles vendront pour subvenir aux besoins de leurs familles. Cette présence a provoqué une ruée de plus en plus importante de femmes aux alentours du Baoulé. Ainsi, de part et d’autre, du pont situé à l’entrée de la ville, on peut observer ses braves dames avec leurs moyens rudimentaires tentant leur chance dans l’eau.
Elles creusent le lit du fleuve, nettoient le sable mélangé au gravier sur un tamis afin de récupérer les pépites. L’activité a débuté il y a deux ans, à en croire une exploitante du nom de Djénéba Sangaré. Banou, une autre exploitante, dira qu’elle gagne souvent entre 2000 et 3000 FCFA de la vente des pépites.
«Cela vaut mieux que de rester en famille toute la journée à ne rien faire et à se tourner les pouces», a rétorqué une autre femme. De sources concordantes, il y aurait des femmes qui ont gagné jusqu’à 100.000 FCFA en un mois.
Daniel FOMBA
AMAP-Dioïla
Source: Essor
