Pour contribuer à l’amélioration des politiques et des pratiques à travers les courts métrages utilisés comme outils de plaidoyers, notamment des femmes en matière de production et réalisation, le renforcement de connaissances sur le leadership et la redevabilité , etc., l’ONG Accountabilitylab Mali a initié un projet au Mali et au Niger dénommé « Yali Film School Fellowship», financé par le département d’Etat américain à travers l’Ambassade des Etats-Unis au Mali. Après réalisation et projection des courts métrages à Koutiala, Yanfolila, Tombouctou, les responsables d’Accountabilitylab Mali, la représentante de l’Ambassade des Etats-Unis au Mali, celle du département de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Konté Fatoumata Djonkounba, la coordinatrice de Yali Film School Fellowship, Mme Zéina, et autres invités de marque ont assisté, le 7 août 2021, à Onomo Hôtel de Bamako, à la projection du court métrage «Niama : ordure en Or » de Mlle Fatoumata Bouba Koïta, passionnée de l’environnement. Le but de la projection est de provoquer un éveil des consciences auprès des populations. Les responsabilités sont situées à plusieurs niveaux, et chacun doit jouer sa partition comme le stipule l’article 15 de la constitution malienne : « une personne a droit à un environnement sain. La protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de vie sont un devoir pour tous et pour l’Etat ».
Selon le directeur pays d’Accounatbilitylab Mali, Moussa Kondo, l’idée de ce projet est venue d’un constat simple. Il s’agit selon lui de donner la parole aux femmes de raconter leurs propres histoires. Comme ça, dit-il, on a lancé un appel à candidature. Pour dix personnes, nous avons reçu à réceptionner 160 candidatures à travers le pays qui ont été minutieusement sélectionnées pour retenir les dix meilleures qui ont réussi une formation avec des partenaires. Ensuite, ajoute Moussa Kondo, nous avons mis à leur disposition les moyens pour leur permettre d’aller sur le terrain et des domaines spécifiques par rapport à chaque localité. « Les dix femmes, de Tombouctou à Kayes, ont choisi des thématiques par rapport à leurs localités. Dans ce cadre, on a vu l’engagement des femmes dans les zones rurales à Koutiala, l’irrigation dans les zones d’orpaillages ou traditionnelles à Yanfolila, l’importance de l’éducation dans le milieu rural à Tombouctou. Aujourd’hui nous sommes à Onomo Hôtel de Bamako pour parler de l’environnement », a expliqué Moussa Kondo.
La seconde phase de ce projet, informe Kondo, est que l’Ambassade des États-Unis nous a promis de partager ces films dans tous les centres culturels américains en Afrique. Ce qui sera très capital pour la carrière de toutes ces jeunes dames. Accountabilitylab compte peser de tous ses poids pour faire voir lesdits films dans les festivals internationaux à court métrage, sur les chaînes comme ORTM pour qu’ils puissent être vus.
Mme Konté Fatoumata Djonkounba a fait savoir que l’objectif visé par Accountabilitylab est de contribuer à l’amélioration des pratiques à travers des courts métrages utilisés comme outils de sensibilisation. Cela s’inscrit en droite ligne de la politique nationale du gouvernement du Mali en matière de gouvernance et de transparence, de redevabilité et de lutte contre la corruption et la pauvreté en engageant le citoyen actif à un changement de comportement. Dans la même vaine, dit-elle, ces objectifs vont avec le programme de développement pour l’intégration de la femme, de la famille et pour l’épanouissement de l’enfant. Ce thème va contribuer à l’éveil de la conscience féminine sur l’importance du recyclage. Pour le renforcement des compétences, surtout des jeunes filles, je réitère la disponibilité de mon département à accompagner de telles idées innovantes et salvatrices qui permettent d’une part, d’impulser le leadership féminin, et d’autre part de promouvoir l’autonomisation de la femme.
Mlle Fatoumata B. Koïta a indiqué que la solution est de former, sensibiliser pour une culture environnementale pour aider la population.
Les experts comme Mme Kéita Aida M’Bô, ancienne ministre de l’environnement, Mahamadou Traoré, ont apprécié le contenu du court métrage qui donne la parole à tous les acteurs de la chaîne. Ces deniers ont invité tout un chacun à jouer son rôle pour trouver une solution idoine à la problématique.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain