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L’incompris Russificateur face au jeu de l’impérialisme américain ?

Léopold Sédar Senghor disait « les racistes sont des gens qui se trompent de colère », alors le racisme à l’endroit des noirs en Ukraine est inutile car la guerre ne choisit pas de couleurs de peaux, ni de races…

La Une du conflit Ukrainien met à nu la géopolitique sous l’angle de sa vision la plus belliqueuse.

Vous le constaterez peut-être, la guerre médiatique semble être gagnée par l’occident où la propagande d’une russification de l’Ukraine s’apparenterait à un « Irak bis » ou la prémisse d’une future 3e guerre mondiale.

Dans une outre mesure, ce conflit « prémédité » qui se joue de façon interposée entre la Russie et l’Occident se confirme quand en réponse à la 2e puissance militaire mondiale, l’UE acte le renforcement des capacités militaires et défensives de l’Ukraine à coups d’envois d’armes et d’équipements militaires :

C’est peut-être la porte ouverte à un bain de sang généralisé…

Si les sanctions économiques de l’UE et des USA apparaissent comme « l’arme des lâches » se résignant à ne pas négocier politiquement sur la question de l’élargissement stratégique de l’OTAN vers l’Europe de l’Est et indirectement de la volonté des USA à contrôler une course à l’armement de son concurrent russe, le maître du désordre actuel devant le silence coupable de tous, reste incontestablement les USA.

Sous l’œil des plus objectifs, il convient de rappeler que les USA ont une part de responsabilité dans le conflit Ukrainien tant leurs stratégies trompe – l’œil sont basées sur des considérations d’intérêts stratégiques et vitaux pour les USA en perte de vitesse face à la concurrence sino – russe.

S’érigeant en « gendarme du monde », la politique de ce projet se conjugue par la suprématie du modèle idéologique et géostratégique américain qui régule depuis 1947 à leur gré, les équilibres mondiaux largement dominés par le libéralisme démocratique américain.

Depuis plus d’une décennie, la crise financière qui guette les USA fortement endettés depuis 2008 (28 400 milliards de dollars en 2021) donne à son 2e plus grand créancier étranger, la chine, l’avantage de peser sur ce levier dans la guerre économique entre les deux superpuissances.

D’autre part, la géostratégie ayant fortement évolué bien au détriment des USA, l’ascension chinoise en Asie du Sud – Est et son expansionnisme économique vers l’Afrique sont accompagnés d’une volonté de redynamiser le système économique eurasiatique dominé par la Chine et la Russie.

Ce schéma concurrentiel et directement inconfortable pour l’apogée des USA oblige ses tenants à recourir à l’opportunisme des guerres extérieures afin de servir 3 intérêts politico-économico-militaire :

  • La redynamisation du complexe militaro-industriel avec le marché de l’armement européen qui reste dominé par les USA et qui relancera la croissance économique américaine
  • L’isolement de la Russie et la guerre interposée de l’Europe en soutien à l’Ukraine comme une stratégie d’affaiblissement des deux blocs afin d’assurer l’impérialisme américain à travers la renaissance de l’OTAN et l’idée d’une Europe de la défense alignée sur les intérêts américains
  • La déstabilisation de la chine sur le front eurasiatique à travers un effort considérable économique et militaire fait à la Russie sera un avantage significatif pour les USA.

Par ailleurs, nous ne sommes pas sans savoir que cette guerre est surtout une lutte d’influence énergétique car si les USA prônent une indépendance vis – à – vis du gaz russe pour limiter l’influence de Moscou en Europe, la création d’une économie parallèle entre Pékin et Moscou a été actée par un contrat stratégique d’approvisionnement de 50 milliards de mètres cubes de gaz par an de la Sibérie à la Chine en passant par la Mongolie signé le 1er Mars 2022.

Enfin, sous un angle non – européen, les dessous de cette crise ukrainienne servent les intérêts américains et confirment un peu plus les objectifs sous – jacents de déconstruction des puissances économiques et militaires concurrentielles que représentent la Chine et la Russie ainsi que la persistance du commandement suprême américain dans l’Europe de la défense.

L’anticonformisme au modèle américain, qu’il soit autocratique ou dictatorial, fait craindre au « gendarme du monde », la déclinaison de son impérialisme.

Tall Madina

Source: Le Pays- Mali

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