Sept mois après l’investiture, en grande pompe, d’IBK, les Maliens s’interrogent : où va le Mali ?
Les négociations avec les groupes armés sont au point « maure ». Tantôt, IBK refuse de négocier, tant que les groupes armés n’auront pas déposé les armes.
Tantôt, il dit accepter de ‘‘négocier’’, parce que qu’on l’oblige à négocier. Dans un cas, comme dans l’autre, le constat est là, amer : le statu quo.
Après deux gouvernements en sept mois, aucune éclaircie à l’horizon. Aucune perspective, susceptible de redonner espoir à nos concitoyens. Qui ne tirent plus le diable par la queue ; mais par les poils de la queue.
Dans certains quartiers de notre belle et sale capitale, la misère est si forte, que certains chefs de famille se voient obligés de quitter la maison, dès l’aube, et sur la pointe des pieds. Parce qu’ils ne disposent pas des 500 ou 1.000 CFA nécessaires pour ‘‘faire bouillir la marmite’’.
L’économie malienne semble être à l’arrêt. L’administration, aussi. Les pauvres sont, de plus en plus, pauvres. Et les riches, de plus en plus, riches.
Lancée à grands renforts de publicité, la lutte contre la corruption et la délinquance financière semble avoir du plomb dans l’aile. Excepté quelques coups d’éclat pour séduire les bailleurs de fonds, plus rien. Rien de rien, comme dirait l’autre.
S’y ajoutent toutes ces affaires, liées à Michel Tomi, à la rénovation du palais et à l’achat de l’avion présidentiels, aux marchés publics controversés et aux interminables voyages du Chef de l’Etat…
Autant de choses, qui ne sont pas de nature à rassurer nos concitoyens.
Pourtant, les problèmes sont, de plus en plus, brûlants ; de plus en plus insolubles. Un seul constat s’impose : l’impasse. Dans tous les domaines. Ou presque.
Oumar Babi