Une plate-forme de la société civile, dénommée « FASO DANBE », est née. L’annonce a été faite, lors d’une conférence de presse. C’était samedi dernier, à la Bourse du Travail. Objectif : permettre à la société civile de s’impliquer dans la gestion des affaires de l’Etat, en prônant le retour à nos valeurs ancestrales.
A en croire ses membres, la naissance de « FASO DANBE » fait suite à un constat: l’échec des différents régimes qui se sont succédé à la tête de notre pays. « Du 22 septembre 1960 à nos jours, notre constat prouve un échec. Si les causes de l’échec sont nombreuses, la principale pourrait être l’abandon de nos valeurs ancestrales, tel que l’honneur », indique Etienne Oumar GOITA, dans sa déclaration liminaire.
Pour FASO DANBE, ce ne sont pas les seuls politiques qui sont responsables de la situation actuelle de notre pays. La société civile, aussi, y a sa part de responsabilité. Cela, dit-il, doit être corrigé. «Les responsables du pays ont entrainé le peuple dans la logique du mensonge, du vol, de l’impunité, de la trahison, du détournement, du népotisme. Ce résultat prouve que la société civile malienne n’a pas répondu aux attentes. Vu le besoin impératif d’une nouvelle société civile capable et responsable, « FASO DANBE » invite les Maliens à se joindre à elle pour la formation d’une entité répondant aux attentes du peuple », a dit, Etienne Oumar GOITA, président de cette plate-forme.
Selon lui, la plate-forme « FASO DANBE » est composée de 85 associations membres. Ces principaux objectifs sont : sauvegarder nos bonnes valeurs ancestrales ; renforcer l’unité et la solidarité entre les Maliens; lutter pour mettre fin à l’impunité et au népotisme érigé en mode de gouvernance; promouvoir l’éveil socioculturel des populations pour un sens élevé du patriotisme; lutter pour une justice équitable et impartiale….
«Nous sommes un regroupement apolitique et nous n’avons aucun rapport avec le gouvernement. Cependant, notre objectif étant le bonheur des Maliens, nous sommes prêts à nous faire entendre sur un certain nombres de sujets », a conclu le président, en répondant aux questions des journalistes.
Mamadou TOGOLA