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L’IMBROGLIO A KIDAL : serval et MINUSMA complices

Ce qui était déjà un secret de polichinelle est devenu encore plus évident pour le citoyen lambda avec la visite mouvementée du Premier ministre dans cette capitale régionale, le 17 mai 2014 :

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les forces internationales sur place se sont abstenues de porter assistance à Moussa MARA, avant de le livrer aux hordes rebelles MNLA et MAA, alors que les marges de manœuvre des FAMA avaient été auparavant limitées au strict minimum sécuritaire, si ce n’est une présence symbolique sur leur propre territoire national.

Chasser le naturel insécuritaire, il revient au galop, nous enseigne l’adage dont la véracité s’est confirmée une nouvelle fois avec la visite du chef de gouvernement que les mouvements rebelles ont voulu empêcher, le 17 mai 2014, par tous les moyens, y compris en usant de boucliers humains par le truchement des femmes et d’enfants manipulés à volonté. 

Les faits 

Le Premier ministre Moussa MARA arrive à Kidal depuis Gao dans un hélicoptère de la MINUSMA, escorté par un autre hélicoptère de Serval.

Il atterrit dans le camp de la MINUSMA, avant de se rendre au camp des FAMA.

Mais, avant son arrivée, des tirs d’armes opposent des soldats maliens, qui sécurisent le gouvernorat, aux rebelles MNLA et MAA. 

Au cours des affrontements, annonce un communiqué du ministère de la Défense, les Forces armées maliennes (FAMA) enregistrent 8 morts et 25 blessés ; tandis que l’on dénombre 28 morts et 62 blessés du côté des agresseurs. 

La MINUSMA, pour sa part, est prise à partie par les manifestants, pour la plupart des enfants de bas âges et des femmes poussés par des adultes qui se maintiennent derrière eux et qui chargent les forces de sécurité onusiennes.

La MINUSMA publie un communiqué dans lequel elle déclare avoir eu 12 blessés légers parmi ses soldats et 8 du côté des manifestants, avant de demander aux belligérants de saisir l’opportunité de l’arrivée du PM à Kidal pour engager le dialogue.

Mais, au petit soir, des informations font état du retrait de la ville des forces de la MINUSMA, ainsi que de Serval.

« Tous les ministres et moi-même, nous sommes arrivés à Kidal aux alentours de 12 h 30.  Nous sommes allés d’abord au camp 1 de l’armée pour discuter avec les soldats maliens ; et nous sommes là actuellement au gouvernorat pour échanger avec l’administration régionale. Vous entendez sans doute les bruits d’armes, c’est bien dommage, mais c’est cela la réalité ici et il faut que nous fassions en sorte que, dans les jours à venir, les Kidalois n’aient pas l’habitude des armes. Parce que personne ne doit avoir l’habitude des armes. Les armes, c’est la destruction », a témoigné MARA dans le micro de l’ORTM, dans l’après-midi.

« Nous sommes actuellement au camp 1 de Kidal, le camp des forces armées et de sécurité du Mali. Nous sommes sous la protection des forces armées de notre pays. Aujourd’hui, à l’heure où je vous parle, à 20 h 25, il y a eu, comme vous l’avez dit depuis mon interview de 16 h 30, des évolutions que je peux considérer comme malheureuses.

À 16 h 30, je vous ai donné l’interview du salon du gouverneur. Donc, j’étais au gouvernorat. Nous étions sous des coups de feu comme vous avez sans doute entendu. À la fin de cette réunion, nous avions prévu de repartir en hélicoptère à Gao.

Nous avons pris nos véhicules et nous nous sommes dirigés vers le camp 2 de Kidal qui est sous le contrôle de la MINUSMA. Mais arrivés au camp 2, il nous a été indiqué que les conditions météorologiques empêchaient l’hélicoptère de voler.  Nous avons pris la résolution de revenir au camp 1 sous la protection des forces armées du Mali.

Mais nous avons été surpris de constater au moment de notre retour que des groupes armés ont décidé d’intensifier les attaques sur le gouvernorat. Attaques qui leur ont permis d’occuper le gouvernorat et de prendre en otage un certain nombre de responsables qui y étaient. Les forces armées et de sécurité n’étant plus là et étant en direction du camp 1 de l’armée.

Le gouvernorat était en situation normale comme c’était le cas il y a une semaine, deux semaines : il y avait juste quelques éléments pour assurer la sécurité de routine. Ils ont profité de ce moment-là, en violation de tous les accords possibles et imaginables, pour investir le gouvernorat et prendre en otage les agents qui y étaient.

À l’heure où je vous parle, il y a eu beaucoup de combats, nous attendons la conclusion de la situation pour faire état d’un bilan. Mais nous n’avons pas d’élément sur le fait que le gouvernorat soit sous le contrôle de l’État.

Par contre, ce qui est sûr, c’est que les forces armées et de sécurité du Mali sont sur le terrain et s’emploieront très rapidement pour que le gouvernorat revienne sous le contrôle de l’état. C’est aujourd’hui à 20 h 27 ce qui peut être noté », a-t-il précisé, plus tard, dans la nuit.

Ce qui se passe actuellement est militaire et sécuritaire certes, mais éminemment politique, selon le chef de gouvernement qui affirme vouloir apporter les réponses politiques appropriées avec les hautes directions que lui indiquera le président IBK.  

« Que simplement nos compatriotes gardent le calme et la sérénité. C’est une situation dans laquelle nous devons être sereins, unis comme un seul homme et faire en sorte que l’État l’emporte. Que l’État étende sa souveraineté sur l’ensemble du territoire. Nous sommes en train d’y travailler et, Inch Allah, nous y arriverons », a tenu à rassure MARA qui a regagné Gao dimanche après-midi. 

Les chevaux de Troie-Kidal 

Ce qui est évident, c’est la passivité, sinon la complicité honteuse des forces internationales à Kidal, à savoir la MINUSMA et Serval, qui n’ont pas été en mesure d’assurer la protection et la sécurité du Premier ministre effectuant pourtant son déplace à bord d’un hélicoptère onusien avec l’appui d’un avion Serval. 

Pire, elles ont lassé le MNLA et le MAA avec leurs ses alliés terroristes prendre le contrôle du gouvernorat de Kidal, avant d’incendier les bâtiments et de faire des fonctionnaires civils leurs otages sans défense après le repli des FAMA pour sécuriser le convoi de MARA vers le  camp I où il passera la nuit.    

Cette complicité est d’autant plus flagrante qu’elles ferment les yeux sur les agissements quotidiens des groupes rebelles MNLA, MAA et HCUA, si elles ne leur apportent pas gîte alimenté et couvert sécurisé. 

A contrario, les FAMA sont limitées dans leurs marges de manœuvre et empêchées d’augmenter leurs effectifs à la mesure de la menace grave qui pèse sur l’intégrité du territoire national comme reconnu et stipulé dans les résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur le Mali. 

La preuve, en juin 2013, le MNLA a été défait par les FAMA à Annefis, mais elles ont été stoppées dans leur progression sur Kidal par Serval. 

À ce propos, c’est même superflu de souligner que le MNLA est retourné dans les bagages militaires de Serval en janvier 2013 après la déroute à lui infligée par ses propres alliés terroristes et islamistes du MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest). 

D’ailleurs, ayant clairement perçu cette connivence avec les groupes rebelles et terroristes, un mouvement spontané s’est constitué à Bamako, dans la nuit de samedi, pour crier haro sur la MINUSMA et Serval.

Par Seydina Oumar DIARRA-SOD

Source: Info-matin

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