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L’imam Mahmoud Dicko sur RFI à-propos de la démission du président de la République juste avant le putsch. : « Je n’ai jamais parlé de son départ ou son maintien »

L’autorité morale du mouvement contestataire du 5 juin(M5-RFP), invité sur les ondes de la Radio France Internationale (RFI), affirme ne jamais aborder ni le départ ni le maintien du Président de la République. Et se dit toujours favorable pour le départ de Boubou Cissé de la primature comme il avait voulu dernièrement. Selon lui, ce dernier(PM) n’a aucune légitimité qui lui permettra de gérer cette crise ou de donner des réponses adéquates aux problèmes actuels qui minent le mali.

En effet, le sage imam Mahmoud Dicko l’a toujours répété « Ma place se trouve dans la mosquée, mon rôle c’est de diriger la prière ». Au début des hostilités, même si certains pensaient que derrière ces contestations se cache une ambition de gérer sous les couleurs d’un Etat islamique,  l’autorité morale n’a jamais caché sa volonté de sauvegarder l’intérêt supérieur de la nation afin d’éviter le chavirement du bateau-Mali. Ce manteau d’opposant pour ne pas dire politique lui convient parfaitement. Car l’homme a toujours suivi presque toutes les actions et projets des régimes ATT et IBK. La contestation contre le fameux projet sur le code de la famille en est une illustration.

L’imam Dicko répondant à la question de la journaliste de RFI sur la démission du président, dira tout simplement « Je n’ai jamais parlé de son départ ou son maintien ». Selon l’autorité morale du M5-RFP, ce sont d’autres maliens qui se sont mobilisés pour le réclamer. A l’en croire le problème du Mali est un problème de gouvernance, il doit avoir une réponse meilleure de ce que nous sommes entrain  de vivre aujourd’hui.

S’agissant de la mise en écart du chef du gouvernement Boubou Cissé, il estime que ce dernier n’a aucune légitimité de pouvoir gérer cette crise. Pour lui, le PM Boubou Cissé n’a aucun moyen d’apporter des réponses adéquates pour l’apaisement au Mali. Sur son éventuel départ du M5RFP, « Nous un sommes un groupe où les gens sont libre de donner leur point de vue par rapport à telle ou telle question. Nous avons besoin du temps pour harmoniser tout. Sinon demander mon départ, je ne sais pour aller où ?” S’interroge l’imam Dicko. A propos de la visite de ce dernier chez le Chérif de Nioro  après celle du médiateur de la CEDEAO, GOODLUCK Jonathan du Nigeria, il estime qu’il s’est toujours rendu à Nioro pour échanger et recevoir des conseils de ce dernier chaque fois que les occasions se présentent. S’agissant de la nomination de l’actuel ministre de l’Economie dans le gouvernement sur demande du Chérif de Nioro, l’imam Dicko pense que les relations entretenues par ces deux hommes ne doivent aucunement faire allusion à la mainmise du Chérif de Nioro sur le régime actuel. Pour lui c’est un cadre qui mérite ce poste comme tout autre malien et estime qu’avec ou sans l’aide du Chérif de Nioro, ce dernier peut bel et bien être ministrable. Pour ce qui est de son implication dans la lutte pour la bonne gouvernance, il dira tout simplement « Mon travail c’est d’accompagner cette jeunesse qui est devenue aujourd’hui une proie facile pour des vendeurs d’illusion. On y pense même pas, on y réfléchit même pas, on fait semblant de dire aux autres qu’on fait l’essentiel alors que ce sont les actes qu’on pose et ce n’est pas moi l’imam Dicko de le faire. Sur sa sortie médiatique contre les agissements de la France, l’imam Dicko dénonce la mauvaise interprétation de certains dont l’objet selon lui, est de le discréditer et le transformer en une personne qui veut instaurer la charia. Puisque je lis l’arabe, j’interprète le coran, cela fait de moi un terroriste ou un anti-français ? S’interroge-t-il  Sur la question de la responsabilité de la France à nos problèmes, il affirme que la France n’a pas été dans les mosquées pour battre campagne pour IBK.  « C’est nous qui  l’avons choisi ici souverainement. C’est nous ! La corruption qui sévit dans notre pays, c’est nous ! La mauvaise gouvernance, c’est nous! le fait d’opposer les communautés pour s’entretuer, c’est nous ! Ici nous avons un problème de gouvernance, donc il faut faire face au lieu d’accuser les gens de tous les noms d’Israël. » A laissé entendre l’imam Mahmoud Dicko. Concernant son ambition de se présenter aux élections présidentielles de 2023, il confirme que la seule qu’il aura à faire, ce sera de continuer à diriger la prière.

Ben Chérif

 

Source: L’Enquêteur

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