Le Bayern fort de son armada et son incomparable expérience des joutes européennes à ce stade de la compétition abordera sa demi-finale contre Atlético avec les faveurs du pronostic. Toutefois, la partie n’est pas gagnée d’avance pour les Bavarois face aux Colchoneros qui viennent d’éliminer le tenant du titre, le Barça et cet exploit suffit pour faire des hommes de Diego Simeone des candidats crédibles au sacre final.

En championnat, le gardien de l’Atlético n’a été battu qu’à 16 reprises et Jan Oblak a réussi à préserver ses cages inviolées pendant 22 journées, résultat impressionnant auquel il faut ajouter les 7 matches sans but encaissé en Champions league. Le mérite du dernier rempart de l’Atlético est indéniable, même si le club reste l’équipe qui a concédé le moins de frappes en championnat, Oblak est sorti de plus de 64% de ses matches sans but encaissé.
Cette folle statistique le place sur le chemin d’un record en championnat, celui du plus petit nombre de buts encaissés sur une saison, 18, record datant de la saison 1993-1994 et détenu par Paco Liaño, alors au Deportivo. Mais la solidité défensive n’est pas une spécialité des Colchoneros. Du côté du Bayern, si le duo Robert Lewandowski-Thomas Müller fait parler la poudre, la défense n’est pas en reste. Meilleure défense du Top 5 européen avec seulement 14 buts concédés, l’arrière-garde bavaroise a désormais trois journées pour faire tomber le record du plus petit nombre de buts concédés sur une saison de Bundesliga, qu’elle a elle-même établi en 2012-2013, l’une des années les plus riches en record pour le club qui avait alors notamment glané le plus grand nombre de points, concédé le plus petit nombre de défaites sur une saison. Cette année-là, le Bayern de Jupp Heynckes décrochait sa cinquième Champions league, à ce jour sa dernière.
Plus de 40 ans après la finale de 1974 qui voyait le Bayern de Gerd Müller surpasser l’Atlético de Luis Aragonés, la tâche s’annonce ainsi bien délicate pour les armadas offensives des deux formations et avant le face à face d’aujourd’hui, Atlético et Bayern sont déjà quasiment à égalité en termes de buts encaissés, 0,45 par match pour les Allemands, 0,46 pour les Espagnols.
Le Bayern, bien parti pour empocher un 4è titre national, est évidemment un favori légitime, mais il se déplace chez l’équipe la plus « poil à gratter » d’Europe, qui se verrait bien retourner en finale deux ans après son échec contre le Réal Madrid.
En 2014, l’Atletico avait sorti le Barça en quarts, grâce notamment à un doublé d’Antoine Griezmann au retour (1-2, 2-0) et en muselant le trio MSN (Messi, Suarez, Neymar) avec une défense et une intelligence tactique façonnées par le bouillonnant entraîneur argentin Diego Simeone.
Ces ingrédients, ajoutés à la « grinta » dont font quasiment toujours preuve les Madrilènes, seront autant d’atouts nécessaires pour faire tomber le « rouleau-compresseur » bavarois, qui a pourtant difficilement éliminé Benfica en quarts (1-0, 2-2), mais qui possède en Lewandowski, Müller, Ribéry, Douglas Costa ou encore Neuer des individualités capables à elles-seules de forcer la décision.
Mais rien ne sera aisé pour Munich, qui se rappelle que presque 42 ans auparavant, il avait dû en passer par la seule finale rejouée de l’histoire pour battre l’Atletico en finale (1-1 a.p., 4-0 deux jours plus tard) et ainsi remporter la première de leurs 5 Ligues des champions.

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FIFAgate : PLATINI DEVANT LE TAS CE VENDREDI

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Michel Platini va jouer son avenir ce vendredi devant le TAS (tribunal arbitral du sport). Il espère que la suspension de six ans de «toute fonction dans le football» infligée par la commission d’éthique de la FIFA qui lui reproche d’avoir perçu, en 2011, une somme de 2 millions de francs suisses (environ 1,1 milliard de F cfa), neuf ans après une mission de conseiller de Sepp Blatter, sera levée. Pour cette audience cruciale, la FIFA a cité Sepp Blatter comme témoin. Lui aussi suspendu, le patriarche suisse (80 ans) témoignera le matin. Blatter a formellement accepté cette convocation, alors qu’il aurait très bien pu la refuser. En convoquant Blatter, la FIFA veut une nouvelle fois associer les deux hommes (Platini et Blatter) dans cette affaire. Et aussi lier, si possible, leur sort.
De leur côté, les défenseurs de Platini ont cité plusieurs témoins : Jacques Lambert, ancien directeur général du CFO (comité français d’organisation) de la Coupe du monde 98, Odile Lanceau, qui a travaillé au côté de Platini, entre 1998 et 2002, lorsqu’il était «conseiller» du président de la FIFA, Angel Vilar, le président de la fédération espagnole, et deux professeurs de droit suisse.

Source : Essor