Du lundi 16 au jeudi 19 aout 2021, s’est tenu à la Cité universitaire de Kabala (Rectorat ULSHB) un atelier sur la question des licences et les masters. La diversité des participants et leurs participations actives à cet atelier, ont permis de cerner les contours de la question avec beaucoup d’objectivités. La cérémonie de clôture des travaux fut présidée par madame Diarra Haby Sanou, Secrétaire Générale du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS).
Le problème de la gestion des Licences et des Masters est devenu tellement critique que des collectifs de diplômés sans emploi se sont constitués pour réclamer plus de justice sociale, car ils sont exclus de tous les concours de la Fonction publique. Aussi, le département en charge de la question est régulièrement interpelé sur la question. D’où l’idée de l’organisation de cet atelier par le Pr. Amadou Keita, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour équilibrer la balance.
Dans son discours de clôture, madame le Secrétaire Général a rappelé, que durant ces quatre jours de travail, les acteurs conviés se sont planchés sur la problématique de l’organisation des Licences et des Masters dans les IES. ‘’Nous avons tout d’abord eu droit à trois brillantes communications orales en plénière, au cours desquelles une vision globale du sous-secteur de l’enseignement supérieur du Mali a été présentée avec les contraintes quant à son développement, entre autres, les effectifs des étudiants, le nombre et la qualité des enseignants, les infrastructures d’accueil, les sources de financement et l’employabilité des diplômés’’, dira-t-elle.
A l’en croire, au cours des débats, les défis essentiels auxquels ces différentes formations font face, ont été mis en évidence. On peut signaler entre autres : La concurrence entre les facultés et les instituts dans la création des Licences et des Masters ; La difficulté d’accès au services employeur pour les stages ; La difficulté d’accès au concours de la fonction publique pour certaines catégories dont les Licenciés ; La nécessité de capitaliser en mettant en commun certains instituts de formation ; L’inexistence de laboratoires mutualisés de très haut niveau avec équipements modernes couvrant des domaines scientifiques divers pour les institutions du Mali et de la sous-région ; Le manque de suivi de la politique de formation ; L’absence d’une politique claire de prise en charge des étudiants en Master ; La diversité du montant des frais d’inscription et de formation dans les IES ; La nécessité d’amoindrir l’apparence privée que prennent les formations en Master à travers une meilleure organisation du master dans les universités publiques, notamment par l’ancrage au sein de l’école doctorale des formations de Master ayant une finalité d’entrée en formation doctorale ; La nécessité d’impliquer l’Etat dans le financement des Masters ramené au standard de la zone UEMMOA ; L’absence de mécanisme prévu pour assurer l’insertion professionnelle des mastérants ou la poursuite des études. ‘’La prise en compte de tous ces défis participes de la refondation véritable du sous-secteur de l’Enseignement supérieur’’, a-t-elle mentionné.
Au dire de madame Diarra, une réflexions sur les Licences, les forces et les faiblesses des options actuelles, perspectives ; Une réflexion sur les critères d’accès et le fonctionnement des Masters (dispositif en place, cadre règlementaire et le financement des Masters (frais d’inscription, frais pédagogiques, payement des enseignants), contribution de l’Etat dans la prise en charge des Masters, ont été sérieusement débattues lors des travaux en commission. ‘’Des débats fructueux, mais non passionnés ont eu lieu en vue de formuler des recommandations pertinentes, dont la mise en œuvre sera diligentée par le département’’, a-t-elle rassuré. Avant de promettre que les recommandations seront traduites en actions concrètes et priorisées dans la Nouvelle Politique de l’Enseignement Supérieur que son département entend soumettre au gouvernement dans un proche avenir.
Il convient de rappeler que le basculement vers le système LMD avait pour but de répondre de façon plus efficace et cohérente aux attentes des systèmes éducatifs internationaux de l’Enseignement supérieur en tenant compte des dynamiques et réalités traversant l’ensemble des pays. C’est ainsi que son application a commencé au Mali en 2012 avec la Faculté des Sciences et Techniques (FST) de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB). Le processus fut bouclé avec l’implication de toutes les autres structures d’Enseignement supérieur en 2015.
Cellule Com MESRS