En Libye, le mystère reste entier autour de l’état de la santé du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen et l’un des piliers de la vie militaire et politique du pays.
Sa famille garde toujours le silence, malgré des rumeurs insistantes et souvent contradictoires sur son séjour médical en France. Le porte-parole de l’armée nationale libyenne (ANL), commandée par Khalifa Haftar, promet à nouveau son retour rapide en Libye. Mais les salafistes libyens, qui sont en nombre dans son armée, annoncent déjà sa mort.
« La vérité de la mort du maréchal, n’est plus un secret pour personne », affirme un mouvement salafiste en Libye sur sa page Facebook, dimanche 15 avril. Ces salafistes appellent à ne pas mentir sur le sort de Khalifa Haftar et à annoncer son décès aux Libyens. Ils considèrent qu’il est du devoir du Parlement et du gouvernement à l’est du pays de remplir le vide causé par l’absence de l’homme fort de la région. Ils accusent enfin les chefs de l’armée nationale libyenne (ANL) de se décrédibiliser en cachant une information présentée comme certaine.
Dans sa dernière déclaration, ce samedi, Ahmad al-Mismari, le porte-parole de l’ANL, avait au contraire annoncé que Khalifa Haftar serait de retour en Libye sous 48 heures. Ce même responsable avait dans un premier temps nié tant la maladie que l’hospitalisation en France du maréchal. Avant d’admettre ce transfert médical, justifié par « des examens médicaux ».
Les salafistes, qui suivent le courant du cheikh saoudien Rabi Ibn Hadi al-Madkhali, constituent une part non négligeable des forces du maréchal Haftar, avec plusieurs brigades actives et de nombreux officiers nommés à des postes très haut placés. Le maréchal s’est beaucoup appuyé sur eux dans ses nombreux combats contre les islamistes à l’est du pays.
RFI