Karim par-ci, Karim par là, rares sont les politiciens aussi médiatisés que lui. Dans la presse écrite, sur les ondes des radios, sur les écrans de télé, dans les « grins », lors de certains voyages présidentiels, lors des rencontres politiques de la majorité comme de l’opposition, on ne parle que de Karim. C’est la « coutume » en Afrique de s’entourer de parents et amis une fois qu’on conquiert le pouvoir. C’est le cas des paires Eyadema-Faure, Wade-Karim, Oumar-Ali Bongo, Kabila père et fils, Théodoros père et fils….Doit-on craindre une paire IBK-Karim ? Avant l’ère IBK, Karim était méconnu sur la scène politique et ce ne sont pas les habitants de la CII qui diront le contraire. Avec sa carte d’Honorable en poche, notre louveteau national, pressé de sauter les étapes s’est fait élire à la tête de la commission très stratégique de la défense nationale, de la sécurité et de la protection civile. La question de sa jeunesse et de son inexpérience est alors posée. L’élection d’IBK a été sans aucun doute un facteur déterminant en CII, à l’AN et surtout à la tête de cette commission. Ce qu’il faut reconnaitre aussi c’est son père, le Président IBK, s’était opposé qu’il soit député. Dans tous les cas on ne peut plus recueillir l’eau déjà versée.
Avant tout Karim est malien, n’a-t-il pas le droit d’avoir des ambitions personnelles? Oh que si. D’ailleurs selon IBK : «celui qui n’a pas d’ambitions personnelles ne peut en avoir pour son pays ». Seulement la discrétion s’impose à lui pour ne pas faire ombrage ou gêner Papa Président. Le peuple malien a trop souffert, il a besoin d’actions concrètes. Et en à juger par ses sorties, Karim est sur cette lancée. Même l’opposition si prompte à critiquer le pouvoir quand elle le juge nécessaire, ce qui est à saluer, montre moins de dents contre lui. À l’inverse de beaucoup de ses collègues, il s’investit pour sa commune même si le travail du député est le contrôle de l’action gouvernementale. Après l’incendie du marché de Médine, Karim a volé au secours des sinistrés pour leur exprimer sa solidarité et les donner une aide financière. Que dire des travaux de curage des toilettes duGroupe Scolaire Mamadou Diarra N°2. Encore lui qui a procédé à la distribution de cahiers aux écoliers. Des exemples à suivre. Dans tous les cas il est le choix des habitants de la CII, libres à eux de le prendre ou non aux prochaines échéances. D’aucun disait qu’il visait le poste de 1er vice-président de l’AN, les faits leur ont donné tord. Qu’il accepte les critiques, qu’ilsoigne sa communication et se faire discret, le temps jugera. En attendant débattons plutôt des maux du pays et qu’il soit jugé sur ses actions et non parce qu’il est le fils d’IBK, un poids que ses larges épaules vont-elles pouvoir supporter ?
Mr Séran SACKO
source : L’Informateur