La présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf dit s’attendre à une aggravation de l’épidémie de fièvre Ebola dans son pays en raison notamment d’une aide extérieure insuffisante et du manque d’équipement pour les services de santé. Le jeune Guinéen qui avait introduit au Sénégal l’unique cas confirmé du virus est lui guéri.
«Cela reste une situation très grave», a déclaré Mme Sirleaf lors d’un discours donné par Skype de la capitale libérienne Morovia à l’Université de Harvard aux Etats-Unis. «Cela prend beaucoup de temps pour répondre efficacement […]. Nous nous attendons à ce qu’elle (l’épidémie) s’accélère pendant au moins deux ou trois semaines, avant que nous puissions constater un déclin.»
L’épidémie de fièvre hémorragique a fait près de 2300 morts en Afrique de l’Ouest, dont plus de la moitié au Liberia, Etat très pauvre et mis à mal par la guerre, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiés mardi.
Le ministre libérien de la Défense nationale Brownie Samukai avait auparavant déclaré devant le Conseil de sécurité de l’ONU que la fièvre Ebola constituait une «menace» pour l’existence du pays et qu’«elle se propageait comme une traînée de poudre, dévorant tout sur son passage. Le virus a entraîné une interruption du fonctionnement normal de l’Etat», a-t-il déclaré.
En Guinée et Sierra Leone, les deux autres pays touchés, seulement 39% des cas et 29% des décès ont été enregistrés ces trois dernières semaines, selon l’OMS, ce qui suggère que ces pays réussissent mieux à lutter contre la maladie.
source : laliberte.fr