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L’excessif Tiébilé Dramé !

Le fait est si rare que je ne me souviens pas de l’avoir rencontré en plusieurs décennies d’observation politique.

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Il est de surcroit négatif ; je m’empresse donc de vous soumettre et de vous proposer d’en juger.
Un chef de l’Opposition Démocratique et Républicaine et pas n’importe lequel a dit publiquement, dans une interview exclusive accordée à Roland KLOHI, de Koulouba.com, à la question, il y a donc lieu de s’inquiéter de la situation actuelle, il répond : « Oui. Le Mali est un pays menacé, nous devons en prendre conscience. Le pays fait face à des attaques terroristes tous azimuts et n’arrive pas à gérer sa situation intérieure à tel point qu’il y a une sorte de métastase de la situation vers nos voisins. Les attaques contre Ouagadougou, Grand-Bassam sont parties du Mali. C’est dire que si nous n’y prenons garde, la situation intérieure malienne pourrait déborder et affecter nos voisins, nos frères, qui sont à nos côtés depuis que nous nous sommes trouvés dans des difficultés en 2012 ». Piaf, il l’analyse et s’en explique sans la justifier.
Ce chef de l’Opposition est le Président du Parena, le parti du Bélier blanc, M. TIEBILE DRAME, le « Petit Monsieur », le géant moral, spécialiste de la victimisation, grand donneur de leçon devant l’éternel, de la bonne gouvernance, mais non-adepte de cette citation de Winston Churchill : « prêchons ce que nous pratiquons ; pratiquons ce que nous prêchons. »
M. DRAME, dans sa croisade contre le régime d’IBK, ne sait plus quoi faire et quoi dire. De manière inconsidérée et injustifiée, cet autre procureur assuré de son impunité semble ne même pas se préoccuper un seul instant des conséquences d’une telle affirmation.
Après avoir traité hier les partisans du dialogue politique de terroristes, depuis peu, il fait feu de tout bois allant jusqu’à proposer le dialogue avec Iyad Agali et sa bande de criminels.
La défaite est une chose ; la disgrâce en est une autre. Oui, l’opération impensable de M. DRAME révèle également l’ampleur de ses angoisses face à son destin.
Car incapable de se faire élire depuis 2007, l’histoire des dernières années du parti de M. Tiébilé DRAME est celle d’un soleil rougeoyant qui perd sa chaleur et dont la taille diminue jusqu’à ce qu’on le perde de vue. Un volcan qui crachouille jusqu’à finir par s’éteindre.
M. Le Président du parti de gouvernement, car selon l’un de ses membres influents, le Parena est un Parti de « gestion gouvernementale », se trouve isolé encore et encore, alors pour exister il met le destin du Mali sur la balance, à travers des allégations mensongères, légères et complaisantes.
Dans cette grande désinvolture, avec parcimonie et habilité et sans la moindre hésitation sur les faits, il accuse son propre pays de terroriste.
Comme c’est le Mali, sinon dans un autre pays, cette forfaiture, cette bourde coûteuse, cette erreur de jugement pour laquelle M. DRAME devrait être jugé responsable. Car rien ne justifie une telle sortie d’un cynisme et d’une brutalité absolus.
M. DRAME se trompe de combat et d’adversaires allant jusqu’à nier les sacrifices ultimes de nos Forces de Défense et de Sécurité, ainsi que ceux de toutes les forces engagées dans notre pays.
Cette fois- ci, l’expert s’est trompé sur les règles, non, M. DRAME, le Mali n’exporte pas le terrorisme, il en est une victime collatérale comme tous les pays du monde, il le combat sans réserve.
La preuve, les résultats significatifs de nos Forces de Dépense et de Sécurité sont édifiants à tout point de vue. Mieux, il les déjoue même chez nos voisins.
Par exemple : l’attentat déjoué contre l’Ambassadeur de France à Abidjan par nos services de renseignement courant 2015 !
Nous savions que M. DRAME nourrissait une haine viscérale contre le Président IBK et son Gouvernement, mais nous ne savions pas que c’était devenu un acte de terreur et de destruction aveugle contre son pays. Comme l’a dit John G Whittier dans le poème patriotique intitulé (Barbara Frietchie) : « tire si tu le dois sur cette vieille tête chenue, mais épargne le drapeau de ton pays », dit-elle.
Oui, il part chasser le lion et revient avec des chats pourris, Comment peut-il se comporter en patriote d’antichambre ? qu’est ce qui lui pousse de jouer à la roulette avec l’histoire ?
Le ferment d’idées, l’artiste des solutions inédites, l’homme depuis 2012, est marginalisé, contredit par les événements, battu proprement dans les urnes, mais refusant d’accepter sa défaite avec élégance.
Alors il devient comme un tyran aux yeux pétillants, titillant le Président IBK en raillant la prétendue veulerie de son gouvernement. Et ça, c’est son style : railler, flatter, lécher les bottes, dénoncer systématiquement et de manière excessive. Or, tout ce qui est excessif est insignifiant !
Le personnage daté, mû par un désir de gloire et d’éloges, mais n’ayant pas peur de l’opprobre public est en train de perdre foi à l’histoire. Il devient un acteur qui n’existe que pour son public !
Alors, la main sur le cœur, il veut nous faire croire que l’agressivité est une forme de compassion, et que l’apatridie un phénomène baptisé « syndrome de Petit Monsieur »
Après son exemple grossier de mauvaise gestion (non-paiement de factures d’eau et d’électricité), il joue avec les événements en essayant d’anticiper pour se placer « du bon côté de l’histoire ».
Sauf que son goût délirant du pouvoir l’empêche de comprendre qu’il est comme un avion en fin de vol, au crépuscule, dont le carburant s’épuise, cherchant un terrain sûr où atterrir.
Parce que tout simplement le peuple malien n’aime pas tout ce qui est excessif et considère le « Petit Monsieur » et sa suite comme ceux-là mêmes qui ont privé l’État malien des moyens du changement. Or, un État privé des moyens du changement est un État privé des moyens de sa conservation.
Ce spécialiste de la tromperie permanente, grand seigneur du vol des mots, était l’un des grands défenseurs de la médiocratie du maréchal Pétain pardon du Général alpiniste fuyard à dos d’homme… ! Suivez mon regard ! Le garçon de courses du Président de la Transition ou de la Trahison que sais-je, il doit être à mesure de nous dire, comment notre pays, est-il devenu, cette pauvre chose ballotée par les événements, engagés dans des guerres aux objectifs aussi confus et aux alliances incertaines ?
Depuis la chute de leur régime, son pouvoir d’envoûtement s’est dispersé comme un cauchemar dans la belle lumière du jour. Il fait comme si le Mali était tombé par le fait du coup d’État de 2012, or le ciel du Mali était gris, sombre, bas et lourd comme un couvercle. Le Mali vivait déjà au rythme d’une présidence hoquetante, sans but ni horizon. Comme disait Gabriel Garcia Marquez (cent ans de solitude) : « Le monde était si récent que beaucoup de choses n’avaient pas encore de nom et, pour les mentionner, il fallait les montrer du doigt. »
Au lieu de s’engager dans un projet de dénigrement systématique de son pays, M. DRAME, doit comprendre que notre République vit dans un monde redevenu dangereux, et devrait plutôt se dresser de toute la hauteur de son peuple sur la scène du monde, grâce au patriotisme de tous ses enfants.
M. DRAME, on peut bien sûr s’exaspérer de la lenteur du cours des saisons. Mais il est vain de désespérer jusqu’à sacrifier l’intérêt supérieur de ton pays à vil prix pour satisfaire ton égo démesuré, et ton nombrilisme paranoïaque. Le printemps revient toujours. C’est une affaire de patience pour qui attend les fleurs et les fruits. De même, dans l’histoire des sociétés. Et donc, dans l’action politique.

M. SIBIRI SAMAKE
BAMAKO.

 

Source: info-matin

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