Pour avoir eu gain de cause dans les négociations, le syndicat des banques, assurances et établissements financiers (Synabef) et le comité de coordination des Assurances du Mali (CCAM) ont levé leur mot d’ordre de grève de 96 heures.
Dans l’après midi du jeudi 7 novembre 2019, le syndicat des banques, assurances et établissements financiers (Synabef) a réuni ses militants pour les informer de ce qui est convenu avec les autorités, à savoir le ministre du Dialogue social, du travail et de la Fonction Publique et les patrons de banques. Le syndicat national des banques, assurances, micro-finances et commerce du Mali, selon son secrétaire général, Amadoun Bah, a eu gain de cause lors des négociations. Et par conséquent, il a décidé de lever le mot d’ordre de grève de 96 heures qui devaient débuter aujourd’hui.
Selon M. Bah, les choses sont allées très vite quand le ministre du Dialogue social du travail et de la Fonction Publique, Amadou Thiam les a fait appel. « Le gouvernement a tout fait pour que la grève n’ait pas lieu. Le ministre nous a demandé de reculer et de penser au pays », a-t-il indiqué.
Lors des discussions, le ministre Thiam, selon M. Bah, au micro de notre confrère Abdoulaye Koné, a fait des propositions sur lesquelles le syndicat n’a pas craché. Il s’agit d’un rappel à juillet au lieu de janvier. Chose que le syndicat a accepté. Le ministre a aussi proposé la relecture de la convention à partir de 2021.
A la rencontre du jeudi 7 novembre 2019, quand les parties se sont retrouvées pour les négociations, elles ont convenus de ce qui suit : Un rappel de 10% à partir de juillet 2019. Les patrons de banque selon le secrétaire général, ont accordé les 5% à partir de 2020 et également la relecture de la convention conformément à l’esprit de la convention des banques signées en 2018.
Les 4 autres points ont été discutés. « C’est des points d’ordre réglementaire », a affirmé M. Bah. Il suffit de les appliquer.
Finalement, ils ont levé le mot d’ordre de grève. M. Bah tient a remercié certains DG de banque notamment le DG Alioune Coulibaly de la BMS, qui n’a ménagé aucun effort pour la recherche de solution à la grève.
Les points de revendications principales portent sur l’augmentation exceptionnelle de 10% à compter de novembre 2019, sans rappels et 5% à compter du 1er Janvier 2020 sur les salaires. Cette proposition devrait porter l’augmentation de la grille du salaire de base de 2014 à janvier 2020 à 45% contre une hausse de la grille indiciaire des fonctionnaires de 39,5% sur la même période.
Mamadou Sidibé
Source: Arc en Ciel