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L’Europe pour remplacer la France dans la lutte anti-terroriste ?

Suite aux attentats de Paris, l’engagement de la France dans la lutte-terroriste au Mali et dans le Sahel risque de subir un important bouleversement.

francois hollande soldats francais

Les attentats du 13 novembre à Paris auront inévitablement des conséquences sur l’intervention française au Mali et dans le Sahel. Revendiqués par l’Etat Islamique, ils contraignent la France à revoir son dispositif de frappe et de défense face à cet ennemi qui agit surtout en Irak et en Syrie. La tragédie pousse la France, jusque-là principale force anti-terroriste au Sahel, à recalculer ses capacités.

Présente sur tous les fronts de la guerre contre le terrorisme, elle ne cesse de lancer, depuis les événements dramatiques de Paris, des cris de cœur à l’Europe pour que ses partenaires lui viennent en aide. Des appels que semblent avoir entendu les pays européens dont un certain nombre ont déjà annoncé la couleur de leur contribution aux efforts françaises de lutte anti-terroriste dans le monde. La plupart penche pour le Mali où, outre l’Allemagne, la Finlande, l’Irlande, la Lituanie, la république tchèque prévoient de renforcer leur engagement militaire.

Nobles sont ces bonnes volontés mais elles seront vaines si n’entraînent pas des réaménagements dans les dispositifs militaires étrangers dans notre pays.

Le Mali, à lui seul, abrite le tiers de l’effectif total de Barkhane, l’opération française anti-terroriste couvrant cinq pays du Sahel. C’est dire combien il est impérieux, pour réussir les objectifs de Barkhane, de disposer en nombre suffisant d’éléments combattants opérant au Mali . Cette architecture adoptée par la France risque d’être en déphasage avec la mutation qui se prépare si elle ne s’accompagne pas d’une certaine reforme.

Censés venir suppléer la France dans la lutte qu’elle mène au Mali, les contingents européens sont quasiment tous destinés à la MINUSMA qui, faut-il le rappeler, n’a pas vocation à combattre le terrorisme.

Qu’adviendra-t-il si la France allège son dispositif au Mali en l’état actuel de la configuration de la MINUSMA ? Sans doute le désastre car d’un côté l’armée malienne n’est pas encore prête à sécuriser l’ensemble du territoire, et de l’autre le mandat de la MINUSMA n’autorise pas les casques bleus à mener la guerre contre le terrorisme.

Cependant, les choses pourraient évoluer. D’ailleurs, il n’est pas exclu que la possibilité de doter la MINUSMA d’un mandat plus robuste se discute officieusement à New York. Car l’avenir de la mission onusienne au Mali, la plus coûteuse en vies humaines, dépendra de sa capacité à s’adapter au contexte toujours périlleux du terrain où elle opère. Avec un allègement du dispositif français, seule une montée en force de la MINUSMA permettra de combler le vide.

Les contingents européens et leurs moyens modernes ne peuvent que se révéler autant, sinon plus aguerris que les soldats français qui se battent bravement depuis 2013 aux côtés du Mali.

A. H.

Source: Autre presse

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