En toute chose, il y a le bon côté. Cher grand-père ! En la transition politique en cours en République du Mali depuis août 2020, il y a cette excellente prise de conscience. Oui cette conscience démocratique et surtout collective de ne plus jamais faire de coup d’Etat contre un Président élu au Mali. Oui, grand-père, une conscience avant-gardiste.
Je me rappelle encore comme si c’était hier, quand la Cédeao, l’Union africaine, les nations unies et les pays amis du Mali dissuadaient contre la chute des institutions. Et hélas ! La boude du M-5RFP à s’acharner contre le régime. Je me rappelle comme si c’était hier, quand IBK tendait la main et acceptait le protocole d’accord.
Je me rappelle comme si c’était hier, quand nous, nous disions, certes la gestion d’IBK ne cesse d’échouer mais que sa destitution était une aventure ambiguë. Lorsque nous, nous invitions à aller au dialogue et au consensus. A privilégier l’institutionnel et ne jamais faire tomber un régime démocratiquement élu.
Oui grand-père ! Nous criâmes partout sur les plateaux, d’abord la mauvaise gestion du régime IBK. Nous revendiquâmes le changement de gestion. Et en général, IBK accepta. Mais quand il a été question de destitution, cher grand-père, nous avons dit non. La solution à un malaise ne peut jamais être la décapitation. Jamais à la solution pire que le problème !
Oui grand-père ! Nous fûmes contre la solution pire que le problème. Nous dénonçâmes ce projet de coup d’Etat. Ce n’était point la solution et ce ne serait jamais la solution. L’intelligence politique a d’autres solutions à toutes les situations politiques. Il fallait les tester. C’est possible de faire tomber un pouvoir mais impossible de deviner entre quelles mains, le pouvoir tomberait.
Ce qui est sûr après avoir lu l’heure en seconde et quatre ans plus longs que deux mandats, aucun coup d’Etat ne sera toléré au Mali. La prochaine fois aucune mauvaise foi sera dernière une lutte politique pour faire tomber un pouvoir démocratique. Tout le monde a compris qu’un pouvoir qu’on a fait tomber entre toutes les mains. Et tout peut arriver.
Nous n’aurions plus jamais besoin de prêcher au Mali que le coup d’Etat n’est pas bon. La leçon est comprise. Tout le monde a compris que la situation peut se retourner contre soi-même à tout moment. Et tout le monde a compris qu’un régime démocratique tolère et accepte ce qu’aucun autre régime ne peut supporter. La leçon a été comprise. A mardi prochain pour ma 251ème lettre. Amine !
Lettre de Koureichy
Source: Mali Tribune