Pas que l’insécurité au centre et au nord qui nous tracasse ou les fronts politiques du Sud mais la situation intérieure du pays inquiète. En plus des fronts internationaux et sous-régionaux que le Mali s’est ouverts, l’on ne sait toujours à quel dessein, la situation intérieure du pays devient de plus en plus inquiétante. Même si à certains niveaux, chez le bas-peuple, encore l’égo rêve de continuer à voir le treillis, crier aux hommes providentiels, forts et aimés qui s’en prennent plus à l’ordre mondial qu’à assainir leur propre entourage. La réalité est tout autre.
Le Trésor n’en pourrait plus. Les banques non plus. Les bailleurs épuisés et notre crédibilité est de plus en plus en chute libre. Le bas-peuple n’en sait rien et ça lui dit peu. Beaucoup s’attendent à voir les autres aussi pauvres qu’eux. Et alors, pourquoi se prendre la tête. Mais au fond, les grands bailleurs maliens, les entreprises internationales, les faiseurs de richesse du Mali, souffrent et ne savent plus à quel saint se vouer. Faut-il quitter son pays qui ne se soucie peu d’eux et en s’en aller pour un vieux souvenir des indépendances. Ces rêves échoués à leur naissance dans un monde libéral et libéralisé et surtout global.
Il ne sert à rien d’amadouer, la réalité serait devant et souvent ce serait trop tard. A chacun son domaine. Le militaire est fier de savoir tuer en défendant sa patrie et d’y laisser sa vie. Connaitre les armes et les stratégies de guerre. Savoir planifier et remporter des victoires en ôtant et en y laisser sa vie. Le militaire peut en être fier. A chacun son travail. Et le monde, le fonctionnement économique, le financement et les investissements, sans lesquels, une autre insécurité plus grave peut voir le jour, revient aux économistes et aux financiers. Ecoutons le militaire sur le militaire, le juriste sur le droit et l’économiste sur l’Economie. L’insécurité économique est la rampe vers le tout chaos.
Cher grand-père, je ne suis pas économiste et je ne conseille pas économie “les règles d’acquisition et de distributions justes et équitables de la richesse”, mais je sais juste que la pauvreté, la misère et le sous-développement sont les sources de tous les maux (guerres et insécurité). De toutes les insécurités.
Evitons la pauvreté et la misère à notre cher Maliba. C’est le rôle de l’Etat d’établir un climat propice à l’investissement et aux financements. Certes on en a déjà trop perdu avec l’insécurité mais pour l’instabilité politique, nous serons les seuls fautifs. Donnons des garanties d’un peuple grand et stable et accueillons les investisseurs du monde.
Bon grand-père, je vais te laisser ici. Car on ne sait même pas au Mali à qui parler ? Une marmite remuée par trois mains, inquiète tout averti. Soit, la sauce ne va pas cuire, va se griller ou va se renverser. Qu’Allah nous en préserve ! Amine. “Daga kagni mogo kelen bolo”. “Une marmite n’est mieux gérée qu’en une seule main”. C’était ma 59e lettre et à mardi prochain. Inch’Allah !
Lettre de Koureichy