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Les soliloques d’Angèle : Enfants en danger

Des enfants dans la rue, de très petits souvent, commissionnés ou errants loin de la maison, en danger, c’est tous les jours que nous en voyons. Et en masse pendant les fêtes.

Dans la journée, comme au petit soir, nous les voyons aller à la boutique, chez le marchand de charbon, au marché, traîner dans les rues du quartier, etc. Et tranquillement, ils y vont sans être conscients du danger qu’ils courent.

Être kidnappé, se perdre, avoir un accident… Oh combien de douleur pour les enfants d’abord avant de penser aux parents. Mais à qui la faute ?

Ce qui est sûr dans la plupart des cas, c’est qu’il y a forcément le commissionnaire, ou un autre adulte qui se repose, ou s’occupe au téléphone, ou travaille peut être à la maison et le pauvre enfant vit un malheur dehors.

Il y a cette phrase qui me choque beaucoup trop souvent quand un malheur arrive : “C’est la volonté de Dieu”. Tout n’est pas le fait de la fatalité, je dirais que c’est plus un manque de prise de conscience et de responsabilité dans la plupart des cas.

Une décision doit être le fruit de la réflexion. Décider d’envoyer quelqu’un, c’est prendre la responsabilité de l’exposer ou pas. Nous envoyons bien souvent les enfants sans y réfléchir, en se disant qu’ils doivent apprendre à être autonomes, mais à partir de quel âge?

Et que dire alors des enfants laissés à eux-mêmes, sans surveillance en pensant que quelqu’un dehors va veiller, un ange probablement ?

Avons-nous conscience de ce que peut subir un enfant kidnappé, perdu, blessé ? Traumatisme physique, mental, et même la mort.

Et la famille que vit-elle ? Le désespoir, les blessures, le refus de pardonner, après avoir épuisé les solutions et les finances à la recherche de cet être dont on ne voit la valeur que parce qu’il n’est plus présent !

Beaucoup de messages, de photos et d’appels au secours sont partagés sur les réseaux sociaux, dans les médias, dans la plupart des cas nous ne pouvons qu’observer compatissants et impuissants ou peut être non concernés car n’étant pas proche.

A tous ceux qui se sont déjà impliqués au moins une fois, au service de l’ordre qui recherchent jours et nuits les enfants disparus, au personnel du corps médical, sapeurs-pompiers et autres qui ont déjà eu à secourir un enfant errant accidenté, nous vous tirons le chapeau car chaque vie est précieuse pour quelqu’un.

Chers parents, prenons plus conscience de la valeur de nos enfants et surtout quand nous voyons un enfant traîner sans but, renvoyons le chez lui, c’est une vie.

Lorsque qu’un malheur arrive à un proche, la mémoire individuelle ne guérit jamais, et la mémoire collective n’oublie pas non plus !

A chaque instant, sauvons un enfant car ils sont notre futur. Soyons héros chaque jour pour un concitoyen.

Car c’est notre Mali!

Muriel Jules

 

Source: Mali Tribune

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