Du 21 au 22 janvier 2020, les responsables de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) ont effectué une visite de terrain à Sikasso pour s’enquérir de l’état de mise en œuvre de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) dans les différents établissements de prestation de soins. Après une première journée de marathon, la visite de la deuxième journée des responsables de la Canam à Sikasso a concerné l’infirmerie de la Protection Civile, l’infirmerie de la Garnison du Camp Tièba, la Direction Régionale du Développement Sociale et la Direction Régionale de la Santé. Partout où ils sont passés, les responsables de la CANAM ont informé leurs interlocuteurs de la transformation structurelle en cours pour la viabilisation du système AMO. «A partir du 31 mars, tout va changer à l’AMO, tous ceux qui n’auront pas leur carte biométrie seront excluent du circuit. Nous cherchons à informatiser tout le système… », Précisent les responsables de la CANAM.
La visite de deux jours dans la capitale du Kénédougou était conduite par le Président du Conseil d’Administration (PCA) de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM), Moussa Alassane Diallo, en présence du Directeur général de la CANAM, Mahamane Baby, des administrateurs du conseil d’administration et d’autres membres de la Canam. Le mercredi 22 janvier 2020, c’est aux environs de 8h50 que la délégation de la CANAM fut accueillie par le responsable de l’infirmerie de la Protection Civile, Karim Diarra. On constate au niveau de l’infirmerie qu’il n’y a pas d’espace AMO. Néanmoins, le Directeur général de la CANAM, Mahamane Baby a invité les responsables de l’infirmerie à veiller à ce que les feuilles de soins soient utilisées à bon escient. Après l’infirmerie de la protection civile, la délégation s’est rendue successivement à l’infirmerie de la Garnison du Camp Tièba, à la Direction Régionale du Développement Sociale et à la Direction Régionale de la Santé. Partout où ils sont passés, les responsables de la CANAM ont évoqué les objectifs de la mission dont l’appropriation de l’état de mise en œuvre du régime de l’assurance maladie au sein des établissements prestataires de soins. Ils ont aussi informé leurs interlocuteurs de la transformation structurelle en cours pour la viabilisation du système AMO. «A partir du 31 mars, tout va changer à l’AMO, tous ceux qui n’auront pas leur carte biométrie seront excluent du circuit. Nous cherchons à informatiser tout le système… », a souligné le PCA, Moussa A Diallo dans ses différentes prises de parole. Il insiste en disant que la Canam est engagée dans un processus de changement et ce changement, dit-il, va se traduire par une transformation structurelle du processus actuel de la CANAM. « A partir de fin mars 2020, on va partir au tout biométrique. Et nous ferons dans la mesure d’informatiser tout le système de traitement des opérations. Ce changement va être de nature à maîtriser les opérations, d’une part, mais d’autre part, à assurer une certaine gestion de la lutte contre la fraude. S’il ya aujourd’hui une situation qui pèse lourdement sur la situation financière de la Canam, c’est toutes les questions liées à la fraude. Il y a énormément de fraude dans le système et si nous ne prenons pas des mesures immédiates, la fraude aura raison sur nous. Et si la fraude a raison sur nous, cela veut dire que c’est la continuité de la distribution du service AMO qui va être arrêtée », a-t-il dit. Selon le DG de la CANAM, cette mission effectuée par les administrateurs de la CANAM avait pour objectif de voir le travail qu’effectuent les agents de la Canam et l’ensemble des partenaires dans la mise en œuvre de l’AMO dans la région de Sikasso. « La mission nous a permis de nous rendre compte des difficultés et aussi des zones d’espoir dans la région de Sikasso, difficultés liées à l’insuffisance du personnel, des difficultés liées à l’opérationnalité de l’équipement. Une question fondamentale a été abordée avec l’ensemble de nos partenaires, c’est la question de la fraude. L’introduction de la biométrie permettra de réduire cette fraude », a souligné Mahamane Baby. A ses dires, des correctives seront apportées aux anomalies qui ont été décelées lors de la mission afin d’améliorer les prestations aux bénéfices des assurés. Lors d’un débriefing, le PCA, Moussa Alassane Diallo a fait savoir que cette mission a permis de déceler des problèmes techniques et matériels, des problèmes liés à la gestion des médicaments, des problèmes organisationnels et enfin, des problèmes d’effectif de renforcement des capacités d’information et de sensibilisation.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain