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LES POIDS MORTS DU GOUVERNEMENT: Tiéman Hubert, le bras cassé de la diplomatie malienne

Ils sont ministres de la République mais sans en posséder aucun attribut. Ils sont sans existence propre, sans autorité. Ils sont noyés sous le poids des dossiers de leurs départements et sont condamnés à ne faire que de la figuration. Passés maîtres dans la fanfaronnade, ils tentent de se donner un peu de contenance en se montrant plus royalistes que le roi lui-même et n’hésitent pas à verser dans l’abus. Dépassés par les réalités des Maliens mais dotés d’une imagination débordante, ils ont trouvé des accessoires pour voir la vie en rose : les lunettes fumées. Presque tous en portent. Incapables de regarder l’insupportable misère qui les entoure et pas courageux de fixer les Maliens dans le blanc des yeux. Nous nous intéressons aujourd’hui à l’un d’entre eux, Tiéman Hubert Coulibaly, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Grand opportuniste devant l’éternel, Tiéman Hubert est une particularité dans le gouvernement SBM. Très colérique et impulsif, il fut rappelé au gouvernement par on ne sait quel miracle, alors même qu’il avait été congédié comme un malpropre après que ses employeurs aient découvert que c’est un menteur invétéré doublé d’un manipulateur. Il était à l’époque ministre de la Défense et des Anciens combattants.

Incapable de prendre des initiatives pour redorer le blason du Mali à l’internationale, Tiéman Hubert, qui ignore tout de la diplomatie, a tout simplement sabordé les efforts incommensurables que son prédécesseur a fourni pour ramener le Mali dans le concert des nations. Abonné aux spectacles et aux scandales en tous genres, parachuté par le fait du prince dans ce département stratégique, il n’arrive pas, jusqu’à ce jour, à prendre du poil de la bête. Du coup, la diplomatie malienne dort pendant que notre brave ministre profite des avantages liés à ce poste, passeport diplomatique, voiture luxueuse, aide de camp et de l’argent frais qu’il dépense à volonté.

En si peu de temps à la tête de ce département de souveraineté, son employeur a compris qu’il a fait une erreur de casting et que l’homme est loin d’être à la hauteur du portefeuille, car le Mali n’est plus visible sur la scène internationale.

Sur sa table s’empilent des dossiers brûlants et dont l’urgence est insoupçonnée par Monsieur le ministre. Dès son arrivée à la tête de ce gigantesque département, Tiéman Hubert a tout chamboulé, mettant les Affaires étrangères en sens dessus dessous. Son comportement arrogant et sa fierté mal placée font grincer des dents aux travailleurs qui ne cachent plus leur désarroi. Incapable et indisponible pour les syndicalistes qui ont pourtant des doléances légitimes, le ministre préfère les bouder jusqu’à ce qu’un préavis de grève le réveille de sa léthargie. Grand bavard et d’une inefficacité criarde, il attend tout depuis son bureau. A part quelques signatures de conventions dont il ignore complètement la provenance où l’origine, Tiéman est surnommé par les agents du département ‘’le parapheur’’. Apparemment, c’est la seule chose dans laquelle il excelle, car il est friand des projecteurs. Il ne rate aucune occasion pour se faire voir. A la tête d’un micro parti hérité de son père, il n’hésite pas à tomber dans la fanfaronnade. Pire, son comportement peu conciliateur pour un patron de la diplomatie fait déserter les militants de son parti.

Cité dans des scandales, les uns aussi lugubres que les autres, Son Excellence Monsieur le parapheur n’a cure de ce qu’on pense de lui. Pourvu qu’il reste dans son fauteuil. Pour ce faire, tous les moyens sont bons. Quitte à courir derrière la famille présidentielle et même à faire la vaisselle à Sébénicoro. Ramant à contre-courant de la lettre de cadrage du président de la République qui souhaite une diplomatie plus agressive, Tiéman ne comprend même pas le sens de diplomatie.

Poulain de l’oncle national dont il a voulu s’affranchir quand il était ministre de la Défense, il a même tenté de le contredire à l’époque, mais il a compris à ses dépens qu’on se s’attaque pas impunément à plus fort que soit. Ce dernier, aujourd’hui patron du gouvernement, est clair dans son discours : ‘’l’efficacité son crédo et le terrain son champ d’action’’. Au regard de ce qui se passe aux Affaires étrangères, Tiéman Hubert peut apprêter ses cartons à la faveur d’un nouveau gouvernement si IBK rempilait.

Pour sûr, c’est un vrai bras cassé qui plombe tous les efforts pour relancer le Mali dans le concert des Nations.

Dieu veille !

Harber MAIGA

Azalaï-Express

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