En visite dans notre pays, l’Imam controversé, Nanfo Ismaël Diaby, se retrouve confronté à une nouvelle épreuve. De sources informées, le Haut Conseil Islamique aurait demandé au gouvernement de transition d’expulser de notre pays, l’Imam qui officie en langue Malinké dans les prières. Ainsi l’Imam d’origine guinéenne, devient persona non grata au Mali, peut-on dire, après cette demande du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), qui aurait saisi le  gouvernement afin qu’il  somme l’Imam à quitter le territoire malien. Dans une déclaration qui circule et attribuable au porte-parole du Haut Conseil on peut y lire ce qui suit :

« Frères et sœurs maliens, un frère en provenance de la Guinée, du nom de Nanfo Ismaël Diaby est présent dans nos murs avec des slogans tendancieux qui sous-tendent que la prière peut se faire dans toutes les langues. Notre bureau des Oulémas a tranché que c’est une absurdité. La prière islamique ne saurait se faire en d’autres langues que l’arabe. Notre prophète nous a dit de prier comme nous l’avons vu prier. Sur ce, le Haut Conseil Islamique invite le ministère chargé des Affaires Religieuses et le gouvernement du Mali, à expulser sans délai le promoteur de cette idéologie ».

Dans une apparition publique sur la toile, l’Imam Nanfo Ismaël Diaby soutient qu’il est venu au Mali sur invitation du président du Haut Conseil Islamique, Ousmane Chérif Madani Haïdara. Mieux, des photos circulent montrant les deux personnalités assis côte à côte. A propos de cette déclaration le porte-parole a voulu apporter des éclaircissements apportés par un confrère :

« En termes d’éclaircissements comme nous l’avons vu à travers les réseaux sociaux, Nanfo serait venu au Mali sur invitation de notre président Ousmane Cherif. Ce dernier a formellement démenti ces allégations, même s’il reconnaît l’avoir reçu chez lui. Cependant il dit n’avoir aucune relation particulière avec l’homme. En ce qui concerne la prière qu’il aurait dirigé chez lui, il n’en était pas au courant » a réagi le porte-parole.

Ainsi l’on se rend compte d’une évidence. La faîtière des organisations religieuses du Mali se refuse donc d’accepter de tolérer ce comportement déviationniste  d’un ouléma, un Imam, érudit soit-il. L’Imam Nanfo Ismaël Diaby continue d’enfler la polémique et cristallise l’attention dans son pays.

LAYA DIARRA

Source : Le Soir De Bamako