Les Occidentaux mettent la pression sur les factions libyennes pour qu’elles mettent enfin en place un gouvernement d’union nationale, sur fond de chaos et de montée de l’État islamique.
«Il n’y a plus de temps à perdre pour que ce gouvernement d’union nationale puisse prendre ses fonctions et s’installer à Tripoli en toute sécurité», a souligné le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, à l’issue d’une réunion à Munich (sud de l’Allemagne) sur l’avenir de la Libye avec notamment ses homologues américain, allemand et italien.
«Ce qui se passe à quelques centaines de kilomètres de l’Italie ne peut nous être égal en Allemagne et en Europe (et ça ne nous est certainement pas égal quand, à côté de l’Europe, les milices terroristes du groupe Etat islamique prennent pied», martèle de son côté le ministre allemand, F.-Walte Steinmeier.
Lors de cette réunion, les chefs
de la diplomatie américaine, française, allemande, italienne, égyptienne, de l’UE et l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, ont exhorté Aguila Saleh, le président du Parlement de Tobrouk reconnu par la communauté internationale, à approuver le gouvernement d’union nationale. «Nous avons indiqué que nous attendions beaucoup de lui pour qu’il apporte son soutien et l’investiture de la Chambre des représentants au projet de gouvernement qui est en cours de préparation. «Il faut aller vite, aussi vite que possible. Il en va de l’intérêt des Libyens, de l’intérêt et de la sécurité des pays de la région et il en va aussi de la sécurité en Europe», a souligné Jean-Marc Ayrault qui promet des sanctions de la communauté internationale à ceux qui s’opposeraient à ce processus politique.
«Le temps des manœuvres tactiques est passé, maintenant il est temps de faire preuve de responsabilité», renchéri F.-W. Steinmeier.