La liste a été publiée le 24 avril dernier par le Premier ministre, Moctar Ouane. Cet organe consultatif, créé le 31 mars 2021, a pour mission d’appuyer le chef du gouvernement dans sa réflexion pour la conduite des réformes politiques et institutionnelles prévues par la Transition.
Cinquante ! c’est le nombre des membres du Comité d’Orientation Stratégique (COS). Ils auront pour mission de définir le périmètre des réformes au regard du contexte et de la durée de la Transition. Ils seront également chargés de promouvoir des recommandations sur la base des réformes identifiées par le Dialogue national inclusif (DNI) ainsi que les journées de concertation nationale. Leur mission sera aussi de promouvoir l’esprit des réformes politiques et institutionnelles, indique le Premier Ministre, Mocatr Ouane.
Le COS est composé de 50 membres, comprenant 20 représentants des partis et regroupements de partis politiques ; 6 membres des mouvements signataires et 24 personnalités réparties entre les syndicats, les légitimités traditionnelles et religieuses ainsi que les organisations de la société civile, dont des organisations de femmes. Sur les 50 membres du COS, on dénombre 10 femmes. Leur désignation a été faite suite à un décret signé par le Chef du Gouvernement, le vendredi 23, avril. La publication de la liste des membres du COS survient quelques jours après l’adoption par le conseil des ministres du chronogramme électoral proposé par le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation « après consultations avec la classe politique, les forces vives et les partenaires et techniques et financiers en novembre et décembre derniers », précise-t-il.
Le comité dispose d’un groupe d’appui de six Experts et d’un pool d’assistants qui composent le Secrétariat permanent sous la direction de l’ancien ministre Mohamed Alhousseyni Touré.
La structure est également composée de groupes thématiques présidés par une personnalité politique ou civile. Ils sont chargés de faire l’état des différentes propositions de réforme et de les analyser ; de suggérer au Comité les propositions de réforme jugées pertinentes ; de proposer des stratégies de renforcement du consensus autour des réformes à conduire. Le début des travaux du comité d’orientation stratégique a été marqué par la présentation du chronogramme électoral par le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, qui est membre de droit du Comité, tout comme ses collègues de l’Économie et des Finances et de la Refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions. Selon ce calendrier le dimanche 31 octobre 2021, aura lieu la première échéance électorale. Il s’agit du referendum pour la révision constitutionnelle. Elle sera suivie du scrutin des Conseillers des collectivités, à savoir, des conseillers communaux, des conseillers de cercle, des conseillers régionaux et des conseillers du District, le 26 décembre 2021, puis de l’élection couplée du Président de la république et des députés en février 2022. Ce chronogramme électoral n’est pas du goût de tout le monde. Notamment, du Mouvement du 5 juin du Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), qui s’étonne de sa publication « sans la moindre concertation avec les forces politiques et sociales et sans le moins égard pour le comité d’orientation Stratégique ». C’est pourquoi « le M5-RFP, attaché à la nécessité d’une rectification du processus de transition en cours pour la refondation du Mali, met en garde les autorités de la transition et réitère son refus de s’associer à une mascarade électorale visant à infantiliser les Maliennes et les Maliens. Le M5-RFP n’est pas d’accord et dit NON ! », a fait savoir le mouvement de contestation à l’origine de la chute d’IBK. Dans une déclaration publiée le 15 avril dernier.
Aly Asmane Ascofaré
Source : Canard Déchaine