L’ONG Savama-DCI, (sauvegarde et valorisation des manuscrits pour la défense de la culture islamique) avec son partenaire Hill Muséum et Manuscrits Library ont Co organisé une conférence de presse sous le thème : « le bilan de la numérisation des manuscrits anciens de Tombouctou évacués à Bamako de 2014 à 2022.» il s’agit à travers cette conférence de presse de porter à la connaissance du public les efforts déployés en faveur des manuscrits.
«La crise de 2012 a détruit des manuscrits dont certains sont inédits et d’autres, des copies uniques», témoin Dr Abdel Kader Haïdara, directeur général SAVAMA-DCI. Et d’ajouter que, Si les documents détruit avaient été numérisés et stockés sur des serveurs quelque part hors de Tombouctou «nous en aurions au moins une copie numérisé aujourd’hui», a regretté Dr Haïdara.
En effet, ce projet de dématérialisation vise à contribuer à la sauvegarde de la mémorisation ainsi que sa préservation, dans l’avenir, contre d’éventuels dangers liés à des crises comme de 2012 qui ont failli la faire disparaitre à jamais. Les manuscrits sont nombreux et fragiles. Leur numérisation permet de produire une copie numérique permettant d’automatiser leur accès par les bibliothécaires eux-mêmes afin de faciliter leur contrôle, leur traitement et leur gestion avant de les mettre à la disposition des usagers. A cet effet, pour le directeur de Savama DCI, il faut numériser les manuscrits et leurs instruments d’accès ou de recherche (catalogue). Il ajoute que, les manuscrits étant fragiles, leur simple manipulation par les usagers peut les endommager.
La conservation numérique est également une alternative au problème d’insécurité auquel les manuscrits sont exposés. La numérisation permet de soutenir et de faciliter toutes les activités autours de manuscrits : le catalogue, la recherche, la collaboration à l’exploitation scientifique et dans d’autres domaines.
Kossa Maïga
Source: Canard déchainé