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Les manipulations puériles d’une classe politique qui se délite

Quel péché a-t-il donc commis notre grand peuple pour qu’il soit damné et condamné au supplice de Sisyphe ? Comment conjurer autrement le funeste sort, si ce n’est le repentir, pardon le ressaisissement, si on est déterminé à œuvrer au coudes-à-coudes pour l’émergence du Mali nouveau (Mali Koura) que chacun a souhaité et/ou a promis à un moment ?

Cela fait un an (le 18 août) qu’au nom de ce Mali Koura, nous avons ensemble décidé de tourner une page de la démocratie de notre pays. Douloureusement, dans le reniement et la compromission facile de beaucoup d’acteurs auprès des vraies forces du changement. Honni soit qui Mali pense… !
Mais c’est sans compter sur le patriotisme intransigeant des jeunes officiers qui ont pris le pouvoir, notamment leur Chef, le Colonel Assimi GOÏTA, devenu par les vicissitudes de l’histoire, président de la Transition.
Droit dans ses bottes de commando, le Chef de l’État qui n’a aucun complexe vis-à-vis de ceux qui croient toujours dicter leurs desiderata aux peuples africains, le président du Mali reste dans l’objectif et le timing. Suivant ses orientations, il s’agit pour le gouvernement du Premier ministre Choguel Kokalla MAÏGA, conformément à la feuille de route de la Transition, de réussir dans les 18 mois impartis à la Transition d’une part ; le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales, la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale. Soit 4 des 6 axes de la feuille de route.
Il s’agit d’autre part pour le gouvernement Choguel d’asseoir les bases de la Refondation, prendre en charge les aspirations profondes de notre peuple au changement en vue de réaliser le développement économique, social et culturel, mais aussi de restaurer la sécurité et la quiétude ainsi qu’une gouvernance vertueuse.
Mais il n’en faut pas plus pour ceux qui crient à l’impossibilité de la réalisation des neufs objectifs stratégiques déclinés par le Plan d’action soumis par le Premier ministre au Conseil national de la Transition d’instruire un procès en sorcellerie et d’accuser les autorités de la Transition de vouloir une prolongation déguisée de la Transition et d’exiger le respect de son terme.
Manipulations puériles d’une classe politique qui se délite tous les jours, tant elle ressemble à une porte ouverte qu’on enfonce.
Dans son discours d’investiture, le président de la Transition avait pourtant levé toute équivoque en rassurant : « les organisations sous-régionales, régionales et la communauté internationale en général, que le Mali va honorer l’ensemble de ces engagements pour, et dans l’intérêt supérieur de la nation ». Mais non ! L’ambition rendant sourde et aveugle, les politiciens ergotent sur les intentions, non sur les actes ou les affirmations.
Le seul projet de Assimi GOÏTA, comme il l’a expliqué dans son discours d’investiture c’est « … sur la base de la feuille de route, de conduire la mise en œuvre des actions prioritaires nécessaires à la réussite de la Transition, notamment l’organisation d’élections crédibles, justes et transparentes aux échéances prévues. Je m’emploierai également à la réduction du train de vie de l’État…à assurer une meilleure gouvernance et une meilleure distribution des services publics au bénéfice des populations sur l’ensemble du territoire… L’amélioration des conditions de vie des Maliens sera un souci constant pour le gouvernement… »
Comme tout patriote, le Colonel Assimi GOÏTA ne se prive pas de rêve. Aussi, dira-t-il dans son discours d’investiture que sa «conviction profonde est que les filles et les fils de ce pays, dans un élan de solidarité et d’engagement commun, ne pourraient nullement échouer s’ils se donnaient la main, en transcendant leurs divergences et leurs contradictions lorsqu’il s’agit du Mali, ce pays que nous ont légué nos devanciers. Ce pays que nous devons, à notre tour, transmettre à nos enfants dans la continuité de la fierté légendaire de notre peuple ».
Sortons des maliens, de coups-bas. Au lieu des prestidigitations fanfaronnes, pardon des manipulations mensongères, nous ferions mieux de nous réunir autour de l’essentiel. Car les Maliens en ont marre des éternels recommencements. Ensemble, le défi est à la portée de Mali.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info-Matin

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